Des rafles devant les écoles
ça me rappel bizarement le gouvernement de Vichy les vieux démons sont ils en train de ce reveiller :
Intervention des parents
Lundi, la police aurait procédé à une tentative d'arrestation d'une femme venue chercher une petite fille à la sortie de l'école maternelle Rampal (19e). «Malgré l'intervention des parents, et celle d'enseignants, les policiers ont fouillé et interrogé cette femme (…) devant les enfants et parents traumatisés, raconte RESF. Ils l'ont ensuite emmené pour une destination qu'ils n'ont pas voulu préciser, laissant la petite fille désemparée...» Suivis et à nouveau «interpellés» par des parents de façon véhémente, les forces de l'ordre ont relâché la personne.
Mardi, une brigade est revenue sur les lieux pour interpeller un grand-père cette fois-ci, qui se trouvait dans un café en attendant d’aller chercher deux petits enfants à l’école Piver, non loin de là. «Ce qu’on en comprend pas, c’est que les policiers se trouvaient dans le café depuis plus d’une heure et qu’ils ont fini par sortir avec le grand-père à 18h, pile à la sortie de l’école», témoigne Maria Clark, membre de RESF et présente sur les lieux.
Gaz lacrimogène
Alors que des parents d'élèves, des enseignants, des militants de RESF et des habitants du quartier tentaient d'empêcher l’arrestation, «les policiers ont fait usage de gaz lacrymogène, atteignant des enfants qui ont dû se réfugier dans l’école», s’indigne Maria Clark. Le grand-père a finalement été emmené dans un commissariat du 2ème arrondissement, avant d’être relâché mercredi.
«Des rafles de ce genre, il y en a deux ou trois par jour à Paris, dénonce Brigitte Wieser, membre de RESF Paris. Mais jusqu’à lundi, cela ne s’était jamais produit devant une école.»
j'ai peur pour nos frères....
Cette humiliation cette track prions et fesons tout pour que cette homme n'atteigne pas les hauts sommets!!
mais ou va t'on franchement!!!!!
dans le même délire un article du blog de libération :
Des mots et débats: Immigration : Le Pen, Sarko, la surenchère des mots
Immigration : Le Pen, Sarko, la surenchère des mots
Il ne fait pas bon être immigré dans notre pays en ce moment. Un sondage Ifop indique que 51% des Français ne considèrent pas l’immigration comme "une chance pour la France” - c'était en 1984 le titre d'un livre de Bernard Stasi - contre seulement 49% qui pensent que l'immigration est positive pour notre pays.
Surtout, à Marseille, Le Pen samedi et Sarkozy hier, se sont livrés à une surenchère verbale d'une démagogie inouïe sur le thème de l'immigration.
Le discours de Le Pen était, comme d'habitude, musclé. Je vous donne un aperçu des mots les plus utilisés, dans le nuage ci-dessous (cliquez dessus pour l'agrandir):
http://desmotsetdebats.blogs.liberat...arseille_3.jpg
Quant à Sarkozy hier, il a très explicitement calibré son discours pour les électeurs du Front National : "M. Le Pen fait de l'immigration un cheval de bataille, moi, j'ai essayé d'en faire un thème d'action."
Et le Ministre-candidat de proposer de soumettre le regroupement familial à un "test d'intégration", comportant notamment une épreuve de Français, et réalisé dans les consulats. Peu importe que le droit à une vie familiale normale soit un droit de civilisation, qui ne saurait dépendre d'une épreuve scolaire. Peu importe que nos consulats soient déjà surchargés de travail et en sous-effectifs. Peu importe que cela accrédite l'idée que l'immigration de famille est une immigration subie, négative, inutile, par opposition à l'immigration de travail. Peu importe tout cela, tant que l'on peut glaner quelques dizaines de milliers de voix.
Le climat s'alourdit dans notre pays. "La France aimez la ou quittez la", la polygamie et les "moutons dans les appartements", "l'immigration choisie contre l'immigration subie" : il y a quelques années, ce vocabulaire aurait choqué. Aujourd'hui, il vampirise le débat public.
Je crois que Nicolas Sarkozy n'a pas compris le modèle français d'intégration qui est pourtant le meilleur au monde : en une génération, les enfants d'immigrés adoptent les valeurs, les coutumes et la langue de ce pays. Nicolas Sarkozy ne comprend d'ailleurs pas ces valeurs lorsqu'il conteste à des citoyens le droit de vivre avec leur famille. Nicolas Sarkozy ne comprend pas notre Histoire, sinon il saurait qu'avec un tel test imposé à nos parents ou grands-parents, à tous les étrangers qui ont défendu et rebâti ce pays, aux tirailleurs et aux OS des usines Renault, la France n'aurait pas le visage, à nul autre pareil, qui est le sien aujourd'hui. Et - même si ce n'est pas le plus important - je n'aurais pas eu la chance d'écrire ces lignes.
Sur le même thème, je vous renvoie à l'excellent "Immigration, paroles de trop" (Plein Droit n°69, juillet 2006), en particulier un article sur la rhétorique du "piège du regroupement familial" sur le site du GISTI.
Mehdi Ouraoui