En Avril 2005, s’ouvrai le débat sur le «rôle positif» de la colonisation française au Maghreb et en Afrique Noire. L’assemblée Nationale Française s’apprêtait même à voter une loi reconnaissant «les bienfaits de la colonisation». Mais la position de l’ancien président Jacques Chirac était sans ambiguité sur la question: il ne fallait surtout pas chercher à fixer l’histoire par la Loi.

En réponse à cette réaction de Chirac, le Ministre de l’Intérieur Français, Monsieur Nicolas Sarkozy, adversaire politique du président sortant, s’empressa de désigner à son tour, l’avocat Arno Klarsfeld, pour, dit-il, mener une «reflexion approfondie sur la Loi, l’histoire et le devoir de memoire». M Arno Klarsfeld fut nommé par M Sarkozy «avocat de la mémoire et de la vérité ». Mais qui est donc illuminé?

Tenez-vous bien: un isrealo-français, ancien colon et favorable à la colonisation du Proche-Orient et de la Palestine en particulier. Il fut membre d’une des unités gardes-frontières du Tsahal (armée d’Israël) dont l’une des missions était l’occupation illégale des Térritoires palestiniens. L’Avocat, Conseiller de Nico, était également favorable à la guerre en Irak pour des raisons dont il ne fut aucun secret dans «Le Monde du 12 février 2003»:
« [...] Je suis pour la guerre contre l’Irak parce que, si Saddam Hussein disposait de l’arme atomique qu’il cherche par tous moyens à acquérir, il l’enverrait aussitôt sur Tel-Aviv pour détruire l’Etat d’Israël et la confierait à des terroristes pour la faire exploser à New York.

Je suis pour la guerre contre l’Irak parce qu’il est de l’intérêt vital des démocraties d’imposer la démocratisation au monde arabe par la force, comme les Alliés ont réussi à le faire en Allemagne et au Japon.

Je suis pour la guerre contre l’Irak parce que la paix entre Israéliens et Palestiniens ne pourra émerger que d’une victoire totale contre le terrorisme et d’une amorce de démocratisation du monde arabe.

Je suis pour la guerre contre l’Irak parce que les dictatures agressives et expansionnistes comme celle de Saddam Hussein règlent leurs conflits externes comme elles règlent leurs conflits internes : par la violence. Entre elles et les démocraties il ne peut y avoir d’entente réelle.

Je suis pour la guerre contre l’Irak parce qu’il devrait être du devoir de la France de faire bloc derrière une nation qui lui a permis de remporter la première guerre mondiale, de ne pas devenir nazie, d’être dans le camp des vainqueurs à la fin de la seconde guerre mondiale et ensuite de ne pas être subjuguée par l’impérialisme soviétique.

Je suis pour la guerre contre l’Irak au nom des droits de l’homme, parce que Saddam Hussein est aussi le bourreau de son peuple et du peuple kurde et qu’il a mis en place une terreur policière si efficace qu’un renversement populaire ou même un putsch semblent impossibles, sauf en cas de situation exceptionnelle, telle la guerre...»

Sarkozy, on le voit, semble beaucoup s’inspirer de son «Avocat de la mémoire de la vérité». Sa nouvelle approche de l’Afrique l’atteste. Maintenant aux africains de leur prendre leurs responsabilités.

B.S.D
Aurore du 30 août 2007
Source : Le mali.fr