Salam
Cheikhna , tu as fait un exposé quasi-complet des retombées positives de l'immigration.Tu as bien fait que souligner l'aspect symbiose de tous les Soninkés de divers origines qui sans l'immigration n'aurait peut être pas eu lieu. Toi, tu es de Kaédi, moi de Bakel, Hadiya de Bokidiawé, Papisko de Waoundé , sans cette terre de rencontre des Soninkés depuis belle lurette qu'est la France, ne serions nous connaissances aujourd'hui, mieux frères de fortune.
C'est avec fierté et un grand plaisir que je marque par mes empreintes ce post qui me tient à coeur. Moi, fils d'immigré qui sans être né dans une terre d'immigration a profité pleinement de cette immigration.
Vous avez cité l'exemple de Waoundé pour montrer les aspects positifs sur le plan economique, sanitaire...
Beaucoup de villages doivent aujourd'hui leurs richesses à l'immigration. Dans nos villages d'origine aujourd'hui, on a presque rien à envier aux autres villages des autres ethnies. On a tout ce qui permet aujourd"hui de mener une vie paisible. Ne doit -on pas signaler que nous devons notre salut à cette immigration ? Si on regarde la pluapart de nos villages, on note que l'Etat est totalement absent. L'Etat n'a absoluement rien fait.
Les structures sanitaires, les grands magasins, les ecoles, les marchés ... tous dans la leur grande majorité sont le fruit des associations villageoises d'immigrés. Aujourd'hui, dans nos maisons en grande majorité, il n y a point de faim.Tout le monde mange à sa faim Dieu merci. C'est pas si frappant pour certains mais déjà manquer de rien c'est un grand bienfait du Bon Dieu.
Déja , du point de vue personnelle, sans cette immigration, aurais je la possibilité de subvenir à mes besoins ? Meme si les bienfaits de Dieu sont partout même dans le village le plus fort.
Je vais appuyer ce passage par une anecdote d'un vieux Hayranké...
Une fois à la retraite, ses frères de case lui dirent de sortir de la france avec sa famille. Certes, il a eu raison de jusitifier son refus par le fait que ces enfants ne sont pas encore majeurs et que ça serait pas judicieux de les laisser se debrouiller tous seuls si l'on connait la vie dans les cités.
Mais ces Frères continuèrent à le sommer de rentrer au village et que Dieu est grand et il vient en aide partout.
Le vieux repondit par :
" Allah Khoré nia ni , kha a khoré ni ti yéré bangné yadé ko villasssi ni koi"...
Traduction: Dieu est grand mais il est plus grand en France que dans nos villages...
Ce passage en dit long sur les bienfaits de l'immigration.