La question nationale et le racisme d’état en Mauritanie
Ce que les activistes appellent communément la question nationale est la cohabitation et cohésion entre les différentes composantes du pays.Tous les pouvoirs, de Moctar ould Daddah ,au général Aziz,en passant par les années de révolution de palais des militaires Beydanes et les années de braise du dictateur Taya,tous ces régimes se sont évertué à ignorer cette question importante du règlement des questions linguistiques,du partage équitable des richesses,de l'éradication des discriminations, du racisme ,de l"esclavage J'en passe.Le système Beydane composé essentiellement des mouvements extrémistes panarabes : les Baathistes,les Nasséristes et leurs soutiens intérieurs(la population silencieuse complice) et extérieurs(Saddam et tous les extremistes panarabes du Maghreb et du Machregh) ont un plan machiavélique de dénegrification de la Mauritanie qui n'attendait qu'une occasion pour sa mise en exécution .Les occasions furent nombreuses: en 1966,en 1979,en 1986-1990 et 1989 qui fut le point culminant avec les tueries,les expropriations,les déportations massives majoritairement orienté vers une ethnie pour son engagement revendicatif,sa témérité,son courage et l'engagement politique de ses intellectuels :la communauté Haal pular.Pour la vision revendicative continue et sans relâche qu'elle a adopté depuis les années 70 , elle a payé le plus lourd tribut.Une chasse aux sorciers a commencé avec l'union des mouvements et l’apparition du manifeste du Négro mauritanien opprimé.Les rares Soninkés engagés au coté des Haal pular ont subi les mêmes préjudices et les conséquences se sont étalées sur la perte en bien pour les soninkés( bétails ,immobiliers etc...).La nouvelle génération consciente dans sa diversité: Haaal pular;Soninké,Wolof,Haratine et Bambara a vite compris que la lutte est celle du Négro mauritanien;ainsi le Mouvement "touche pas à ma Nationalté,je suis mauritanien et noir" est composée de toutes ses communautés pour lutter non seulement contre l’enrôlement discriminatoire en cours mais surtout pour toutes les revendications légitimes de justice,de liberté .
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TPMN : A l’ONU « d’agir avant que la Mauritanie ne plonge dans une instabilité».
Nous vous demandons d’agir pour éviter à la Mauritanie une instabilité dont les conséquences sont imprévisibles». C’est l’appel du Mouvement Touche pas à ma Nationalité au Secrétaire général des Nations unis, Ban Ki Moon, à l’occasion de la célébration de la 63ème anniversaire de la déclaration universelles des droits de l’homme.
Dans sa lettre, TPMN dénonce de «graves violations des droits de l’homme et une discrimination à l’encontre des noirs de Mauritanie, qui doivent mériter l’attention des institutions internationales». «De 1960 à nos jours, avec tous les régimes qui se sont succédé, les noirs ont toujours été victimes d’exclusion, de marginalisation et d’injustice fondées sur le racisme et l’esclavagisme», selon la lettre.
«Depuis 1989, les négro-mauritaniens ont subi des exactions, arrestations arbitraires, tortures, exécution extrajudiciaires et déportations massives en 1989.
Ces problèmes sont loin d’être résolus, et les criminels n’ont jamais été inquiétés». Ils sont au contraire « ont protégés par scélérate loi d’amnistie votée en 1993» , déplore TPMN dans la lettre. Les militants de TPMN étaient rassemblés ce samedi, 10 décembre 2011, devant le siège de l’ONU à Nouakchott.
«Pendant que nous, négro- mauritaniens luttons pour que nous soyons considérés et reconnus comme étant des mauritaniens à part entière dans ce pays, les harratines eux sont victimes du déni d’humanité», souligne le Mouvement. «Pourtant, rappelle TPMN, la population du pays est constituée majoritairement de noirs (Peuls, Soninkés, Wolofs, Bambara et Harratines). Mais c’est une minorité arabe (Bidhans ou Maures blanc qui contrôle tous»
«Cette minorité, selon la lettre, est favorisée par un découpage électoral mal fait. Elle a injustement confisqué Le pouvoir exécutif, législatif et judiciaire. Aussi, toute l’économie est entre ses mains alors que la majorité noire vit dans la misère»
Et TPMN de regretter : «sur le plan militaire, la ségrégation est flagrante : le recrutement des noirs se fait sur la base de quotas injustifiés, ce constat et valable pour les forces de sécurité. Et sur le plan culturel, tout est fait pour étouffer nos valeurs. En plus, nos langues sont reléguées au second plan».
Cridem.org