LYCEE WAOUNDE : Deux élèves en crise jettent l’émoi à Bakel Crise d’hystérie due à une souffrance existentielle comme l’avancent les psychologues ou conséquences de la vague de chaleur pré-hivernale avec un thermomètre qui taquine les 43° sous l’ombre ? C’est cette dernière explication que laisse entendre le médecin chef du district de Bakel. Pour le moment, les crises de deux filles du lycée Waoundé Ndiaye de Bakel, à l’extrême est du pays, jettent l’émoi dans l’administration du lycée et du corps enseignant.
Ce vendredi, au sud-est, derrière le fleuve, dans la première région du Mali, les premières pluies tombent précocement, marquant le démarrage de l’hivernage avec une vague de chaleur pour cette localité réputée de plus chaude dans cette partie du Sahel. Cette chaleur est perceptible au niveau du département de Bakel ou, à l’ombre, il peut faire 40 à 44° à midi, alors que le matin, après une nuit tiède, les populations sont réveillées par un mercure à 35°. Suffisant pour multiplier l’incommodité et créer une crise. Il est courant pour certains de vivre le phénomène de saignement des narines. Hier, à 19h 15, la première pluie tombe à Tambacounda après un vent qui a charrié beaucoup de poussière. La fraîcheur s’installe.
A Bakel, cette fois-ci, à l’instar des élèves du lycée Lamine Guèye de Dakar, la première collégienne de Waoundé Ndiaye, à 700 km de la capitale, a été victime d’une crise, le vendredi dernier. Après observation, le médecin chef du district sanitaire de Bakel, Mamadou Doucouré, l’a libérée durant le week-end. Hier, une autre adolescente a montré les mêmes symptômes : maux de tête et de ventre suivis d’une crise. Au niveau de la circonscription sanitaire ou elles sont évacuées, l’homme de l’art que nous avons interrogé n’exclut pas de lier ces crises à la chaleur, car n’ayant cliniquement rien vu d’anormal chez ces filles de 14 et 15 ans, élève du lycée de Waoundé Ndiaye.
Le proviseur du lycée, Cheikhou Camara, demande plus d’éclairage pour une meilleure prise en charge des élèves afin de mettre fin à la psychose qui commence à gagner du terrain, exacerbée par la situation au niveau de Dakar. Les informations qui nous parviennent font état de ce phénomène au niveau de la Casamance.
Pape Demba SIDIBE, Le Soleil