De l’importance du savoir en Islam

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Dans la tradition islamique, depuis le VII siècle où le Prophète Muhammad (saw) recevait la Révélation du texte coranique par l'intermédiaire de l'ange Jibril (Gabriel), la recherche de la science, du savoir est un devoir incombant aux croyantes et aux croyants afin de mieux comprendre Les principes fondamentaux de leur religion. Cette science peut recouvrir tant le domaine des sciences religieuses, des pratiques cultuelles que celui des sciences profanes ;  car en islam il n'y a point de contradiction entre les deux domaines. L'islam, de fait, ne demande pas à ses fidèles d'être tous des savants, mais chaque musulmane, chaque musulman doit maîtriser un certain nombre  des  règles fondamentales lui permettant de mieux se rapprocher de son Créateur : Allah. Ceci étant dit, il est nécessaire de rappeler ici quelques versets coraniques et des hadiths prophétiques mettant d'une manière on ne peut plus manifeste l'accent sur l'importance de la science, du savoir en islam :

1.Dieu le Très-Haut a dit:

«Et dis: «Seigneur! Donne-moi encore plus de savoir» (20: 114) ;
«Dis: «Est-ce que ceux qui savent et ceux qui ne savent pas ont la même valeur?» (39 : 9) ;
«Dieu élèvera de plusieurs degrés ceux d'entre vous qui auront cru et qui auront reçu le savoir» (58 : 11) ;
«Seuls craignent Dieu, de tous Ses esclaves, les savants» ( 35 / 28).

2.Dans la tradition prophétique, on nous rapporte :

Selon Mou'àwiya , le Messager de Dieu a dit: «Quand Dieu veut du bien à quelqu'un, II le rend versé dans les sciences de la religion» ; selon Abou Mas'ùd , le Messager de Dieu a dit: «L'envie n'est permise que dans deux cas: «Un homme à qui Dieu a donné une fortune qu'il s'empressa de dépenser totalement dans les domaines du bien. Et un homme à qui Dieu a donné la sagesse (la science). Il s'en sert pour juger entre les gens et pour la leur enseigner» ; selon Abou Musa , le Prophète a dit: «L'image de ce que Dieu a envoyé avec moi comme bonne direction et science est celle d'une pluie bienfaisante qui a atteint une terre. Une partie de cette terre était fertile. Elle absorba l'eau et fit pousser le fourrage et l'herbe en abondance. Une autre partie était stérile mais retint l'eau dont Dieu fit profiter les gens qui en burent et en abreuvèrent leurs bêtes et leurs champs. Une autre partie était plate et perméable, ne retenant pas l'eau et ne faisant pousser aucune herbe. La première image est celle de quelqu'un qui a bien assimilé les sciences de la religion de Dieu et a tiré profit de ce que Dieu a envoyé avec moi. Il s'instruisit et enseigna. La deuxième image est celle de quelqu'un qui a retenu la science sans en profiter lui-même et sans accepter la bonne direction qui a fait l'objet de ma mission» ; selon Sahl Ibn Sa'd , le Prophète dit une fois à 'Ali : «Par Dieu, quand Dieu met par toi un seul homme sur la bonne voie, cela t'est préférable aux biens les plus précieux de ce monde (les chamelles rouges)» ; selon 'Abdullàh Ibn 'Amr Ibn Al 'As , le Prophète a dit: «Transmettez de ma part ne serait-ce qu'un seul verset et parlez des fils d'Israël sans éprouver aucune gêne. Celui qui ment sciemment à mon détriment, qu'il occupe dès maintenant sa place en Enfer» (Al Boukhâri) ; selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui prend une route à la recherche d'une science. Dieu lui facilite une voie vers le Paradis» (Mouslim) ; selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «Celui qui appelle à une bonne voie a un salaire égal à celui de tous ceux qui la suivent sans rien diminuer de leur propre salaire» (Mouslim) ; selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «Quand le fils d'Adam meurt son œuvre s'arrête sauf dans trois choses :

1) Une aumône continue (une œuvre d'utilité publique: fontaine, hôpital, asile,école etc...) ;

2) Une science dont les gens tirent un profit ;

3) Un enfant vertueux qui prie Dieu pour lui (ou qui lui attire les bénédictions des autres). (Mouslim) ;

il a dit encore: «J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Ce bas-monde est maudit et tout ce qu'il contient est maudit sauf l'évocation de Dieu et ce qui s'ensuit, de même qu'un savant ou un étudiant» (Attirmidhi) ;

selon Anas , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui sort (de son pays) à la recherche de la science est considéré au service de Dieu jusqu'à son retour» (Attirmidhi) ;

NB : Al-Albâni a jugé ce hadîth faible.

Selon Abou Sa'id Al Khoudri , le Messager de Dieu a dit: «Jamais le Croyant n'aura assez de faire du bien jusqu'à ce que le Paradis soit son étape finale» (Attirmidhi) ;

Al-Albâni a jugé également ce hadîth faible.

Selon Abou Oumàma, le Messager de Dieu a dit : «La supériorité du savant par rapport au dévot est comme ma supériorité par rapport au moindre d'entre vous». Puis le Messager de Dieu ajouta: «Dieu, Ses Anges, les habitants des cieux et de la terre jusqu'à la fourmi dans son trou et les poissons prient sûrement pour ceux qui enseignent le bien aux autres» (Attirmidhi) ; Abouddardà' a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Celui qui prend un chemin à la recherche d'une science, Dieu lui facilite une voie vers le Paradis. Les Anges abaissent leurs ailes (par humilité) devant le chercheur de science en signe de satisfaction de ce qu'il a fait. Tous les habitants des cieux et de la terre, jusqu'aux poissons dans l'eau prient pour l'absolution du savant. La supériorité du savant par rapport au dévot est égale à la supériorité de la lune par rapport à l'ensemble des étoiles. Les savants sont les héritiers des prophètes. Or les prophètes n'ont laissé en héritage ni dinar, ni dirham mais ils ont laissé la science. Celui qui la recueille a recueilli une part énorme» (Abou Dawùd) ; Ibn Mas'ùd a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu dire «Que Dieu fasse resplendir de beauté quelqu'un qui a entendu quelque chose de ce que nous avons dit et l'a transmise telle qu'il l'a entendue. Car il se peut que celui à qui on fait parvenir une vérité la retienne mieux que celui qui l'a entendue» (Attirmidhi) ; selon Abou Hourayra , le Messager de Dieu a dit: «Celui qui a été interrogé sur une science et l'a tue sera doté, le jour de la résurrection, d'une bride de feu» (Abou Dawûd et Attirmidhi) ; selon lui encore, le Messager de Dieu a dit: «Celui qui a appris une science à travers laquelle on recherche le visage de Dieu honoré et glorifié, mais qui ne l'a apprise que pour atteindre l'un des buts de ce bas-monde, ne sentira pas le parfum du Paradis, le jour de la résurrection» (Abou Dawûd) ; Abdullàh Ibn 'Amr Ibn Al 'As a dit: «J'ai entendu le Messager de Dieu dire: «Dieu ne reprend pas la science en l'arrachant aux gens, mais II la reprend en reprenant l'âme des savants jusqu'à n'en laisser aucun. Les gens mettent à leur tête des ignorants. On les interroge sur certaines questions. Ils en donnent leur avis sans se baser sur aucune science. Ils s'égarent ainsi et égarent les autres».


SOUMARE Zakaria Demba