LES DANGERS DUS A L’ENVIRONNEMENT ET LA MEDECINE ENVIRONNEMENTALE

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Il n’est pas rare qu’un médecin soit confronté à des patients qui l’inter­rogent sur les liens possibles entre fatigue, toux, allergies et pollution de l’air..ou alimentation..

Pour rappel, depuis la dernière guerre, cent mille substances chimiques ont été mises sur le marché sans dossier d’homologation fiable, c’est-à-dire sans que l’on en connaisse véritablement leurs effets sur la santé de l’homme.

LA LISTES DES QUESTIONS QUE VOUS POUVEZ VOUS POSER SUR LA MEDECINE DE L’ENVIRONNEMENT, EST LONGUE :

A titre d’exemples :

  •   Quelle est la définition de cette nouvelle médecine ? 
  •   Existe-t-elle dans d’autres pays ?
  •   Pourquoi ? (Existe-t-il de nouvelles sources de pollution ? Si oui... lesquelles ???)

 

  •   Que rassemble comme experts cette médecine ? comment a-t-elle vue le jour ?

  •   Ses objectifs ? Sur quoi peut-elle, en pratique, déboucher ?

  •   Et surtout, PEUT-ON ACTUELLEMENT DEPISTER d’éventuelles intoxications à bas bruit : LA REPONSE ETANT NON : LE DEPISTAGE BIOLOGIQUE N’EST PAS ENCORE POSSIBLE EN 2007...

  •   Les liens avec d’autres médecines...

POUR TENTER DE VOUS REPONDRE, CITONS TOUT D’ABORD L’AVIS DU CONSEIL DE L’ORDRE DES MEDECINS SUR CE SUJET : <<• L’ENVIRONNEMENT PEUT NUIRE A LA SANTÉ. L’AUGMENTATION DES CANCERS, DES ALLERGIES, DE LA STÉRILITÉ, ETC. EST LÀ POUR LE RAPPELER. Notre santé est de plus en plus menacée par l’air que nous respirons, l’eau que nous buvons, les produits ou même les aliments que nous absorbons.

« CHACUN A LE DROIT DE VIVRE DANS UN ENVI­RONNEMENT ÉQUILIBRÉ, ET RESPECTUEUX DE LA SANTÉ » • LA MÉDECINE DE L’ENVIRONNEMENT POURRAIT DEVENIR UNE NOUVELLE SPÉCIALITÉ >>

  •   COMMENT DEPISTER d’éventuelles intoxications à bas bruit ? REPONSE : LE DEPISTAGE BIOLOGIQUE N’EST PAS ENCORE POSSIBLE EN 2007 LES DOSAGES BIOLOGIQUES SANGUINS ET URINAIRES DES DIFFERENTS TOXIQUES EXISTENT mais ne sont actuellement adaptés qu’aux intoxications massives du style intoxication professionnelle ou accidentelle et les réactifs ne sont pas encore assez sensibles pour détecter les intoxications chroniques minimes dont nous devons souffrir probablement ;


  QUELLE EST LA DEFINITION DE CETTE NOUVELLE MEDECINE ? SON CONTENU ?

Cette nouvelle médecine viserait à protèger les patients des nuisances dues à l’environnement : pollutions diverses telles que :
  -pollution atmosphérique,
  -utilisation massive de pesticides dans l’agriculture intensives ,
  -accumulation de déchets industriels du type mercure ou autres metaux lourds ,
  -antenne relais...
  -et de toute source de nuisance crée recemment par l’homme et l’industrie. ...

Rappelons que les nuisances de ce type n’existaient pas il y a une quelques dizaines d’années et nous manquons donc de recul... depuis la dernière guerre, cent mille substances chimiques ont été mises sur le marché sans dossier d’homologation fiable, c’est-à-dire sans que l’on en connaisse véritablement leurs effets sur la santé de l’homme. EN FRANCE IL A FALLU ATTENDRE 2001 POUR QUE SOIT CRÉÉE L’AFSSE, l’agence responsable des questions de santé et d’environne­ment. On est en train de mettre sur pied une nouvelle réglemen­tation qui amènera les industriels à fournir la preuve de l’innocuité sur la santé des produits qu’ils commercialisent. Cette réglementation serait aussi sticte, que celle qui régit l’autorisation de mise sur le marché des medicaments.

ET POUR MIEUX COMPRENDRE CE DOSSIER...SI NOUS PARLIONS DU PRINCIPE DE PRECAUTION ?

-Ce principe est inscrit dans la Loi depuis 1995 et personne, aujour­d’hui, ne peut raisonnablement le contes­ter... à condition de « ne pas l’invoquer à tort et à travers : -Le principe de précaution ne peut être mis en œuvre tant qu’une situation particulière n’a pas été identifiée comme dangereuse.
  Il faut pour cela qu’une veille scienti­fique soit en place. Son organisation doit à la fois permettre de déterminer la cause de certains phénomènes de santé et d’exercer une vigilance sur les techno­logies nouvelles.
  La veille sanitaire permettra, le cas échéant, de dépister le plus tôt possible d’éventuels effets indésirables sur des fonctions vitales ou des fonctions physiologiques importantes. ... C ’est là sa mission mais, comme son directeur le soulignait en 2006 << cette mission ne peut être menée à bien sans la participation des médecins. Étant sur le terrain, ils sont les mieux placés pour faire remonter l’information (sur les pathologies allergiques, par exemple). Il est donc indispensable, estime-t-il, de les intégrer dans le dispositif de surveillance.
  Reste à trouver le moyen de mettre en œuvre des outils pas trop lourds à gérer et peu chronophages pour les médecins... ce qui n’est pas encore le cas aujourd’hui >> ... Toutefois cette médecine de dépistage pourrait, dans un premier temps, se faire à l’aide de questionnaires adapté à chaque toxique ou d’un interrogatoire suivi d’un examen clinique .

LE ROLE DE TOUT MEDECIN ET DU FUTUR MEDECIN SPECIALISE EN MEDECINE ENVIRONNEMENTALE SERA MULTIPLE

1 SE FORMER ,S’INFORMER et INFORMER ses patients d’éventuels dangers toxiques. face à ces questions, le médecin se sent bien souvent démuni. « Notre culture est plus une culture du soin que de prévention, a reconnu en 2006 Michèle Froment-Védrine, directrice de l’Agence Française de Sécurité Sanitaire, de l’Environnement (AFSSE). « Le corps médical - à travers les médecins trai­tants, la formation continue, l’université et l’Ordre des médecins - doit faire des efforts considérables afin de hâter la prise de conscience et l’élaboration de mesures adéquates », a aussi affirmé en 2006 Jacques Roland président du conseil de l’ordre des médecins .

....HISTORIQUE : POUR MIEUX COMPRENDRE L’IMPORTANCE DES ENJEUX ACTUELS .. citons un (des premiers) grand scandale environnemental du à un défaut d’information . UN EXEMPLE CLASSIQUE DE DEFAUT D’INFORMATION : L’AMIANTE Comme exemple de défaut d’information citons un des premier scandale environnemental du à un défaut d’information des médecins et des patients,le scandale de l’amiante ...

LE SCANDALE DE L’AMIANTE A ETE UN REVELATEUR En France, la « révélation » des effets drama­tiques de l’amiante sur la santé est à l’ori­gine de la réflexion concernant les pro­blèmes sanitaires liés à l’environnement. C’est scandale monumental du à la désinformation du public : alors que l’on connaît les effets cancérigènes de l’amiante depuis le début du xx siècle, son interdic­tion n’est finalement intervenue qu’en 1972 ! « L’expertise de l’Inserm de 1997 chiffre à environ 1000 le nombre annuel de méso-théliomes ét à 500 le nombre de cancers broncho-pulmonaires dus à l’amiante. Des chiffres dramatiques ...

SOURCES / BULLETIN DE L’ORDRE DES MEDECINS 2006

3 PEUT-ON PROPOSER DES SOLUTIONS PRATIQUES POUR SE PROTEGER DU TOXIQUE ET EVENTUELLEMENT PROPOSER DES SOLUTIONS POUR L’ELIMINER DE NOTRE ORGANISME :
  DANS L’AVENIR IL EST POSSIBLE QUE ,COMME AU USA,ON ENVISAGE L’USAGE DES CHELATEURS, EN PRATIQUE COURANTE

UN AUTRE EXTRAIT DU BULLETIN EDITE PAR LE CONSEIL NATIONNAL DE L’ORDRE EN 2006 SUR LA MEDECINE ENVIRONNEMENTALE << Outre les décès annuels dus au tabac, les allergies et l’asthme ont considérablement augmenté ces der­nières années


Que penser de ces multiples produits chi­miques ??? au sein desquels on dénombre environ 100 000 substances dont à peine 3000 sont évaluées pour l’homme .

-Les effets des produits chimiques sur la reproduction préoccupent tout par­ticulièrement :

« D’une part, la stérilité semble de grande ampleur. D’autre part, il semble que certains problèmes de malformation apparaissent vingt-cinq ou trente ans plus tard, c’est-à-dire chez les petits-enfants de femmes ayant ingéré certains produits chimiques reprotoxiques. Or, actuellement, aucune surveillance n’est mise en place en matière de reproduction et l’on ne dispose d’aucune méthodologie pour mener les études nécessaires ! Bref, notre capacité à maîtriser les risques en est à ses balbutiements. Gilles Brûcker, le directeur général de l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS), le reconnaît... même s’il s’empresse d’ajouter que, depuis quelques années,des progrès ont été fait grâce à la mise en place de PROGRAMMES EUROPEENS

Des programmes européens d’envergure vont traiter de la santé environnementale. Le programme, Scale (Science Children Awareness Législation Evaluation) a été lancé à Vienne en 2004. Il vise à identifier et prévenir les nouvelles menaces sanitaires dues à des facteurs environnemen­taux. Dans sa première phase (2004-2010), il assure le suivi des maladies respiratoires (asthme et allergies], les cancers, les perturbations du système endocrinien et les troubles du développement neurologiques chez les enfants.

Les problèmes de santé liés à l’environnement constituent un fait majeur que plus personne, aujourd’hui, ne peut ignorer. Les médecins moins que quiconque ! Une prise de conscience est nécessaire au sein du corps médical. Elle passe par une meilleure connaissance du rôle sur la santé que joue le milieu dans lequel on vit. Un rôle que l’on a sans doute trop négligé dans ces dernières décennies, grisé par les formidables progrès de la médecine moderne. Mais un rôle qui n’est pas nouveau : Hippocrate affirmait que « pour approfondir la médecine, il faut considérer d’abord les saisons, connaître la qualité des eaux, des vents, étudier les divers états du sol et le genre de vie des habitants ». Quelques épisodes récents dont le drame de l’amiante se sont chargés de nous rappeler cette évidence. Une telle connaissance implique au minimum une solide sensibilisation des futurs médecins à ces questions. Il faudrait donc inclure dès le premier cycle des études médicales des apprentissages sur les effets sanitaires de la pollution de l’eau et de l’air, de certaines substances chimiques utilisées dans les milieux professionnels et dans notre alimentation, sur les effets du climat, etc. Mais cela ne suffira pas s’il n’y a pas, de la part des pouvoirs publics, des efforts pour mieux informer les médecins sur les risques - ponctuels ou durables, supposés ou avérés - de l’environnement sur notre santé. Ces derniers ne peuvent en effet les prendre en compte, pour les prévenir ou les traiter, que s’ils ont un accès facile à l’information ! Reste que celle-ci ne doit pas être à sens unique : particulièrement bien placés pour repérer d’éventuelles anomalies, constater l’apparition d’un nombre anormalement élevé de certaines pathologies en un lieu donné, les médecins doivent pouvoir faire remonter l’information par des circuits adéquats et être entendus ! * Seule une meilleure connaissance des risques environnementaux sur la santé permettra que les médecins intègrent plus efficacement cette dimension dans leur pratique quotidienne.

Gilles Brûcker, le directeur général de l’Institut national de Veille Sanitaire (InVS),nous a averti : la tâche n’est pas simple car « l’analyse des risques émer­gents liés à l’environnement se révèle d’une extrême complexité ». Les travaux sont géné­ralement très lourds à mener et l’ampleur des domaines à explorer est vertigineuse... On vise à mettre sur pied une nouvelle réglemen­tation qui amènerait les industriels à fournir la preuve de l’innocuité sur la santé des produits qu’ils commercialisent. Toutes les substances chimiques dont la présence sur le marché dépasse les mille tonnes seraient concernées, à com­mencer par les CMR (cancérigènes, mutagènes, reprotoxiques). Pour rappel, depuis la dernière guerre, cent mille substances chimiques ont été mises sur le marché sans dossier d’homologation fiable, c’est-à-dire sans que l’on en connaisse véritablement leurs effets sur la santé de l’homme >>

SOURCES EXTRAIT du Bulletin de l’Ordre des médecins

LA MEDECINE ENVIRONNEMENTALE
  D’OU VIENT-T-ELLE ? BEAUCOUP DE PAYS SONT EN AVANCE SUR NOUS Contraire­ment à ce qui se passe en Suède, en Hol­lande, en Allemagne, en Grande-Bretagne, voire aux États-Unis et au Canada, les Français se situent davantage dans une perspective de traitement (des allergies, des cancers, des problèmes de reproduc­tion, etc.), sans en chercher systémati­quement la cause. Les médecins ne pra­tiquent pas cette démarche de prévention car ils n ’y sont pas préparés. »

Des programmes européens d’envergure vont traiter de la santé environnementale. Le programme, Scale (Science Children Awareness Législation Evaluation) a été lancé à Vienne en 2004. Il vise à identifier et prévenir les nouvelles menaces sanitaires dues à des facteurs environnemen­taux. Dans sa première phase (2004-2010), il assure le suivi des maladies respiratoires (asthme et allergies)

COMMENT CELA SE PASSE-T-IL OUTRE ATTLANTIQUE : L’EXEMPLE DU CANADA SOURCES le web : Liberal Canada Le 4 janvier, 2007 Le Canada doit se doter d’un programme complet pour s’assurer que la santé des Canadiens n’est pas compromise par la présence d’éléments toxiques dans notre environnement, a déclaré Stéphane Dion, chef de l’opposition libérale.

« Il a été démontré que les polluants provenant de l’environnement sont la cause de nombreuses maladies, hospitalisations et même de décès, en particulier chez les enfants, a dit M. Dion. Nous avons besoin au Canada d’une règlementation stricte et complète pour limiter la présence de polluants et ce, dès maintenant. »

Un compte rendu publié hier par un groupe de défense de l’environnement a révélé la présence de substances toxiques dans le sang du ministre de la Santé, Tony Clement, du chef du NPD, Jack Layton et de l’ancienne ministre de l’Environnement, Rona Ambrose. Tous avaient dans leur sang des résidus provenant de produits tels que des traitements anti-tâches, des ignifugeants et des insecticides.

Cependant, les personnes politiques ne sont pas les seules victimes de cette invasion toxique. Des tests réalisés sur des Canadiens moyens montrent que ces polluants contaminent les gens où qu’ils habitent, quel que soit leur âge et quelle que soit leur activité professionnelle. Ces substances toxiques se trouvent le plus souvent dans des produits de consommation courante tels que les bouteilles d’eau en plastique rigide, les ustensiles de cuisine anti-adhérents, les cosmétiques et les ignifugeants avec lesquels sont fabriqués les meubles et les engins électroniques pour limiter les dégâts dûs aux incendies.

En septembre 2006, Stéphane Dion a présenté un programme complet destiné à améliorer la santé des Canadiens en diminuant les effets nocifs des éléments dangereux présents dans l’environnement et à contrecarrer les maladies résultant de l’exposition à ces éléments.

« Comprendre le lien entre produits chimiques, environnement et santé humaine est un défi mondial, et le Canada doit montrer l’exemple au pays comme à l’étranger en prenant des mesures d’envergure pour réduire la pollution, a poursuivi M. Dion. Notre qualité de vie en dépend. »

Le programme de M. Dion mettrait immédiatement en œuvre une règlementation des produits chimiques toxiques, et chargerait les fabricants et les secteurs d’activité en aval, et non plus le gouvernement, de démontrer l’innocuité de leurs produits. Il utiliserait également les moyens mis en place par le précédent gouvernement libéral, dont le cadre législatif énoncé dans la loi sur la protection de l’environnement, pour obliger les entreprises à procéder à des tests toxicologiques et à fournir les résultats au gouvernement.

Malgré les déclarations de M. Clement et de Mme Ambrose vantant les mérites de leur Plan canadien de gestion des produits chimiques, le gouvernement minoritaire conservateur n’a en réalité presque rien fait pour améliorer la santé des Canadiens et protéger l’environnement. Lorsqu’il a enfin annoncé des mesures concernant les substances chimiques toxiques et la santé des Canadiens, trois mois en retard, non seulement ce plan était bancal, mais il ne doit prendre effet qu’en 2010.

Les parties intéressées et des représentants du ministère s’attendaient à ce qu’au moins 400 produits chimiques soient inscrits sur la Liste des substances toxiques dans la première année. Dans sa déclaration, Stephen Harper proposait l’ajout de seulement 200 composés au cours des quatre prochaines années, mais aucun plan précis en faveur d’un système obligatoire.

Non seulement le gouvernement Harper s’est-il engagé à n’inscrire que 200 substances chimiques, mais en outre, il n’a pas même garanti aux Canadiens que la réglementation de ces produits se ferait dans le cadre de la loi canadienne sur la protection de l’environnement.

M. Dion est d’accord avec l’Association canadienne du droit de l’environnement, selon laquelle 500 éléments devraient être inscrits immédiatement sur la liste des substances toxiques.

« Si la santé des Canadiens est une priorité pour le gouvernement minoritaire de Stephen Harper, pourquoi ne réagit-il pas au fait que les Canadiens sont toujours exposés à des composés chimiques toxiques chaque jour ? Pourquoi n’utilise-t-il pas les moyens législatifs qu’offre la loi canadienne sur la protection de l’environnement ? Des vies canadiennes sont en danger », a conclu M. Dion.

-UN EXEMPLE CLASSIQUE DE NUISANCE ENVIRONNEMENTALE : LES PESTICIDES.

SOURCES : Communiqué Parlement européen - 23 octobre 2007, Libération, Le Figaro économie, Les Echos, La Croix - 24 octobre 2007

Les députés européens ont adopté deux rapports portant sur les pesticides .

Les procédures d’autorisation de nouveaux pesticides seront notamment guidées par les objectifs d’amélioration de la protection de la santé et de l’environnement, indique le Parlement.

La nouvelle réglementation prévoit d’introduire une procédure d’autorisation en deux étapes : les substances doivent être autorisées au niveau européen, et les produits commerciaux au niveau national. Une liste des substances actives sera dressée au niveau de l’UE, en particulier par l’Autorité européenne de sécurité des aliments, puis les pesticides doivent recevoir les autorisations nationales sur la base de cette liste. Seront interdites des substances qui sont génotoxiques, carcinogènes, toxiques pour la reproduction ou comportant des effets perturbateurs du système endocrinien. A cette liste de la Commission, les députés ont rajouté des substances qui ont des effets endocriniens, neurotoxiques ou immunotoxiques, y compris des effets sur le développement humain.

... LE PROBLEME DES PESTICIDES/ REVUE DE PRESSE : Les textes gouvernementaux :

Extraits du Bulletin de veille scientifique Santé Environnement Travail /N°2/ juillet 2006

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La seconde difficulté est liée au caractère multifactoriel (plusieurs causes possibles) des pathologies évoquées comme les cancers, Une difficulté supplémentaire résulte de la multiplicité des voies d'exposition (alimentaire, dermique, aérienne...) et des faibles niveaux de contamination observés qui rendent difficile la quantification de l'exposition de la population. La difficulté est encore accrue par le fait qu'il faille souvent caractériser une exposition passée, compte tenu des effets retardés des pesticides. Toutes les analyses bibliographiques conduisent au constat que l'évaluation des expositions est aujourd'hui une source d'erreur ou de confusion dans la majorité des études portant sur les effets des pesticides sur la santé.

Ils existent sous leur forme initiale (substances actives) mais ils peuvent aussi existes sous une forme partiellement dégradée. Si les pesticides ont constitué un énorme progrès dans la maîtrise des ressources alimentaires et l'amélioration de la santé publique (en particulier dans la lutte contre les insectes, vecteurs des maladies), le revers de la médaille est apparu rapidement : des phénomènes de résistance chez les insectes, puis des troubles de la reproduction chez les oiseaux, ont montré les limites et les dangers de ces substances pour l'environnement et pour les écosystèmes. Dans ces conditions, on a cherché à limiter l'exposition de la population aux pesticides. Ainsi, la commercialisation d'une nouvelle substance est désormais soumise à une procédure rigoureuse d'homologation, qui évalue les risques pour l'environnement et la santé humaine en fonction des bénéfices du nouveau produit. Plusieurs dizaines de produits sont ainsi homologués chaque année et, parallèlement, des molécules sont régulièrement retirées du marché. Malgré ces précautions, l'exposition humaine à ces substances est aujourd'hui réelle : ainsi, une étude conduite aux Etats Unis montre que des résidus de pesticides sont retrouvés dans le sang, les urines, les tissus adipeux, certains organes et même le lait maternel Peu ou pas d'études de ce type, ont pour l'instant été conduites en France ou en Europe. Toutefois, comme pour d'autres substances chimiques, il est indispensable de se poser la question des effets néfastes susceptibles d'être induits par une exposition aux pesticides.

SOURCES :Third National Report on Human Exposure to Environmental Chemicals, Department of Health and Human Services, Center of Disease Control and Prévention, Atlanta, USA. Juillet 2005.

L'exposition aux pesticides se caractérise par une multiplicité des voies d'exposition, en effet ces substances peuvent pénétrer dans l'organisme par contact cutané, par ingestion et par inhalation. On distingue généralement deux types d'exposition :

Les expositions primaires :les populations concernées sont bien évidemment les agriculteurs et les professionnels mais tout un chacun est également exposé lors de l'utilisation de produits à usages domestiques ou d'entretien des jardins. Rappelons que les pesticides doivent être stockés sous clef, dans un endroit frais, sec et bien ventilé de préférence à l'extérieur des habitations.

Les expositions secondaires. Elles concernent l'ensemble de la population, qui est exposée aux résidus de l'usage de ces produits, au travers de son alimentation et de son environnement. Les données de surveillance des milieux dont on dispose aujourd'hui concernent principalement l'eau et les denrées alimentaires. Quelques populations ont été identifiées comme particulièrement à risque. Il s'agit de la femme enceinte exposée aux pesticides, l'enfant qu'elle porte est, lui aussi, exposé avant même sa naissance. Le bébé peût également être en contact avec des pesticides persistants et bio-accumulables par le lait maternel. D'où la nécessité de protéger la femme enceinte et la mère allaitante contre une exposition à ces contaminants. De même, le jeune enfant est toujours attiré par son environnement immédiat. Il joue volontiers par terre et a tendance à mettre des choses dans sa bouche. Il risque donc d'absorber des doses non négligeables de pesticides provenant du sol, de la poussière ou de divers objets contaminés qu'on trouve en milieu rural, mais aussi urbain, à la maison ou au jardin.

TOXICITE CHRONIQUE La toxicité à doses répétées d'une substance chimique est évaluée par expérimentation sur des animaux de laboratoire (on parle de tests in-vivo). Au terme de ces études, une dose sans effet observable (NOAEL) peut être fixée. Elle correspond à la dose maximale n'entraînant pas d'effet adverse statistiquement significatif par rapport au groupe témoin chez les espèces testées (au moins deux mammifères). Afin de transposer ces valeurs à l'homme, des facteurs de sécurité sont appliqués aux valeurs obtenues expérimentalement, en divisant la NOAEL, selon le cgs, par 1 ou plusieurs facteurs 10. Pour les effets très sévères (par exemple, les risques de cancers) on applique un facteur pouvant aller jusqu'à 1000. L'ensemble des tests réalisés permet de fixer la Dose Journalière Admissible ou Acceptable (DJA) qui indique la quantité de produit qu'un être humain peut ingérer quotidiennement pendant sa vie entière sans danger pour sa santé.

Depuis près de trente ans, les maladies potentiellement liées aux expositions à long terme aux pesticides sont essentiellement étudiées dans les populations professionnellement exposées. La détermination des impacts des pesticides sur la santé repose sur la mise en évidence d'effets chez les personnes exposées par rapport à des personnes non exposées (on parle d'approche épidémiologique). La plupart des connaissances épidémiologiques sont donc issues de comparaisons entre les agriculteurs et les autres catégories socio-professionnelles. Les travaux les plus nombreux concernent les cancers, mais les épidémiologistes travaillent également sur des liens possibles entre les pesticides et les troubles de la reproduction ou entre les pesticides et les troubles neurologiques. Il existe peu de publications françaises ou européennes sur le sujet, les principaux travaux ayant été conduits en Amérique du Nord. Toutefois, depuis quelques années, des études de ce type ce sont mises en place en France et devraient permettre d'améliorer notre connaissance sur les effets retardés dûs à une exposition aux pesticides.

CANCEROGENICITE Chez les agriculteurs, malgré une espérance de vie plutôt supérieure à la moyenne du fait d'une sous-mortalité par maladies cardiovasculaires et par cancer en général, il semblerait que la mortalité et l'incidence de certains types de cancers soient augmentées. Il s'agirait en général de cancers peu fréquents voire rares tels que les cancers des lèvres, des ovaires, du cerveau ou de la peau.

Un accroissement du risque de cancer chez les enfants exposés à des pesticides avant la naissance ou pendant l'enfance est souvent évoqué. L'exposition pourrait provenir du travail agricole des parents ou de contaminations domestiques de l'habitat ou de l'alimentation. L'exposition des enfants aux pesticides a été le plus souvent associée aux tumeurs cérébrales et aux leucémies. Malgré cela, il n'existe aujourd'hui aucun consensus sur l'existence d'une augmentation du risque de cancer, en particulier en raison des incertitudes liées à la détermination des expositions aux pesticides et du manque de données expérimentales sur les mécanismes biologiques impliqués.

Etude AGRICAN (AGRiculture et CANcers) II s'agit d'une vaste étude qui permettra de connaître le risque de cancer en milieu agricole en France. La première phase, qui a débuté en septembre 2005, consiste en l'envoi d'un questionnaire (présenté ici, pdf 446 ko) à plus de 600 000 personnes. Les premiers résultats pourraient être disponibles dès la fin 2009 sur le rôle de certains facteurs professionnels (viticulture, céréales, utilisation de pesticides...) dans la survenue des cancers les plus fréquents (cancers du sein, de la prostate...). Un suivi plus long sera nécessaire pour les cancers les moins fréquents et les activités agricoles les plus rares.

TROUBLES DE LA REPRODUCTION L'utilisation du dibromochloropropane (DBCP), nématocide employé au cours de la période 1960-1970 dans de nombreux pays des zones tropicales et sub-tropicales a donné lieu, dans le cadre d'expositions professionnelles, à des dizaines de milliers de cas de stérilité masculine. D'autres molécules, appartenant à des familles chimiques diverses tels que le chlordécone, le carbaryl et le 2,4-D ont également donné lieu, toujours dans le cadre d'expositions professionnelles, à des observations bien documentés sur leurs effets délétères sur la fertilité masculine. Les différentes études disponibles suggèrent également un effet de l'exposition maternelle aux pesticides sur le risque de mortalité intra-utérine, sur la diminution de la croissance foetale ou bien encore sur certaines malformations. Il s'agit, à ce stade des connaissances, de simples présomptions.

TROUBLES NEUROLOGIQUES Pour certains insecticides, la neurotoxicité est le mécanisme même de leur mode d'action sur les ravageurs (par exemple inhibition de l'activité cholinestérasique ). Les effets aigus survenant à doses importantes chez l'homme (agriculteurs) sont maintenant bien documentés notamment en raison des intoxications accidentelles ou volontaires (tentatives de suicide). Il s'agit d'effets neurotoxiques, principalement dus aux organophosphorés et aux carbamates, mais également aux organochlorés (DDT, lindane..), ou aux pyréthrinoïdes.

Concernant les effets chroniques, dus aux expositions à faibles doses répétées sur une longue durée, les connaissances restent lacunaires. Les principaux effets chroniques étudiés sont les neuropathies périphériques, les troubles neurodégénératifs (tels que la maladie de Parkinson) et les troubles neurocomportementaux. Une vingtaine d'études ont été conduites sur la maladie de Parkinson, mais, actuellement, aucun consensus ne s'en est dégagé.

PERTURBATIONS ENDOCRINIENNES L'hypothèse qu'une exposition à certains pesticides possédant la capacité d'imiter l'action des hormones, on parle de perturbateurs endocriniens, puisse être responsable de divers effets néfastes, a généré beaucoup d'intérêt au cours des dernières années. De façon plus précise, on discute surtout à l'heure actuelle de la possibilité qu'une exposition, y compris in utero, à des substances possédant des propriétés oestrogéniques, puisse être à l'origine d'une grande variété d'effets adverses tels les cancers du sein, de la prostate et des testicules, des atteintes de la fonction reproductrice chez l'homme, des malformations de l'appareil génital masculin, des problèmes de fertilité... Jusqu'à présent, bien que l'hypothèse soit plausible d'un point de vue biologique, il n'existe pas de preuve irréfutable que l'exposition environnementale aux perturbateurs endocriniens, tels que certains pesticides, puisse être à l'origine de désordres de la reproduction chez l'homme.>>

Demain, les dosages de laboratoires seront assez précis ,pour que devant une fatigue ou des symptomes inexpliqués les médecins prescrivent des analyses visant à dépister une intoxication chronique à tel ou tel polluant....

Post-scriptum : Depuis 2004, on a mis à disposition des utilisateurs de produits phytosanitaires un numéro vert qui leur permet de signaler leurs symptômes, gratuitement et de manière anonyme : le 0 800 887 887.

SOURCES /
  BULLETIN DE L’ORDRE DES MEDECINS 2006
  Bulletin de veille scientifique Santé Environnement juillet 2006
  Communiqué Parlement européen - octobre 2007, Libération, Le Figaro économie, Les Echos, La Croix -
  Extraits de textes gouvernementaux /www.observatoire-pesticides.gouv.fr

  http://www.imaage-paris.com