L'immigration soninké dans les foyers de la banlieue parisienne

 Imprimer 

Les Soninké se répartissent sur 800 km, depuis la moyenne vallée du fleuve Sénégal jusqu'au delta intérieur du Niger. Trois pays se partagent cette zone : le Mali, la Mauritanie, et le Sénégal.

Le fleuve Sénégal est le dénominateur commun de ces trois pays. Il prend sa source dans le Fouta Djallon en Guinée en zone tropicale humide et coule sur 1700 Km pour se jeter dans l'océan Atlantique à Saint-Louis (Sénégal). Elle constitue une région essentiellement rurale, caractérisée par des conditions naturelles très difficiles, car située en bordure du désert, c'est-à-dire dans la zone soudano-sahélienne. Les sécheresses cycliques déciment le cheptel, ravagent les récoltes et entraînent la faillite des cultures vivrières traditionnelles.

L'autosuffisance alimentaire des villages n'est plus assurée et l'insécurité alimentaire devient chronique. Ces vicissitudes économiques et climatiques entraînent une paupérisation du monde paysan, l'émigration demeure la seule alternative. L'émigration des Soninké en France est aussi l'une des conséquences directes de la colonisation française qui a entraîné la faillite de l'économie traditionnelle. La mise en place de la capitation (impôt par tête) payable en numéraire va pousser les Soninké à entreprendre des migrations de type saisonnier (le navétanat) vers le bassin arachidier du Sénégal puis temporaire qui les conduira de plus en plus loin à travers l'Afrique et jusqu'en Europe, en particulier vers la France.
Par Mamadou DIARRA.

Ajouter vos commentaires

Poster un commentaire en tant qu'invité

0

Commentaires (3)

  • Fodyé Cissé

    Cet article de Mamadou DIARRA est super intéressant.
    A lire ;)

Charger plus