La Commission européenne va ouvrir une agence pour l'emploi au Mali

 Imprimer 

MaliLa Commission européenne a l'intention d'ouvrir une agence pour l'emploi au Mali. Le but? Mieux marier l'offre et la demande. Et lutter contre l'immigration clandestine.


La Commission Européenne a annoncé son intention de mener au Mali un projet pilote d'agence pour l'emploi afin de développer une immigration temporaire vers l'Union européenne, a indiqué le commissaire à l'Immigration Franco Frattini.

Le commissaire au développement Louis Michel va discuter de la mise en place de cette agence à l'occasion d'un déplacement à Bamako le 8 février.

Parmi les pays sub-sahariens, le Mali a été choisi notamment parce qu'il a une agence pour l'emploi et l'expérience d'accords bilatéraux, comme avec la France. La province de Huelva dans le sud de l'Espagne accueille chaque année pendant six mois 1.000 travailleurs agricoles marocains qui repartent ensuite chez eux.

Dans l'esprit de Franco Frattini, il s'agit d'une expérience afin d'encourager dans l'UE "une immigration de circulation", qui facilite les allers-retours de l'immigrant entre le pays d'accueil et le pays d'origine, afin d'éviter son installation définitive. Le commissaire pense notamment aux travailleurs saisonniers dans l'agriculture, le tourisme ou le BTP. En contrepartie, la Commission attendra du Mali un renforcement de la coopération contre l'immigration illégale et la signature d'accord de réadmission des immigrants clandestins.

Le commissaire doit maintenant obtenir des Etats membres des quotas d'offres d'emploi pour le Mali. Or, les Etats se sont pour le moment montrés réfractaires à toute mise en commun de chiffres - autrement dit, de quotas - concernant leurs éventuels besoins de main d'oeuvre.

Par ailleurs, le commissaire a confirmé qu'il proposerait en octobre la création d'un nouveau titre de séjour pour les travailleurs les plus qualifiés (ingénieurs, etc...). Cette "carte verte" à l'européenne permettrait à ces personnes de travailler dans plusieurs pays de l'UE, et non pas dans un seul comme actuellement.

Source : La Tribune (France)