Conclave des associations soninkées de France: Quand l'utile se joint à l'agréable!

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C’est en présence d'une foule immense qu'a eu lieu le samedi 11 janvier 2014 à Villetaneuse (93) la rencontre des associations soninkées de France. Cette grand-messe, organisée par l'association soninkara.com sous forme de thé-débat, fut une première dans l’histoire de la communauté. Petits et grands, hommes et femmes de toutes les catégories socio-professionnelles étaient venus en nombre pour un seul et même but: défendre la cause soninkée.

Ce fut l'occasion idoine de faire le point sur le bilan et les perspectives de ces associations depuis leur existence. Ce face-à-face a permis aux représentants des différentes associations de prendre connaissance des projets et réalisations mais aussi du mécanisme de fonctionnement des unes et des autres. Il a également servi ‘’d’échange interculturel’’, de partage d’outils et de bonnes pratiques dans la gestion de projets associatifs.

Plusieurs associations ont répondu à cet appel et ont participé activement à ce débat manifestement riche et passionnant. On se serait cru à un séminaire ou congrès de grandes entreprises eu égard au contenu des échanges et à la grande portée des projets et réalisations.

Le débat, à n'en point douter, était riche et varié, aussi bien par la qualité de son contenu que par celle des intervenants et animateurs. En l'occurrence Thierno Tandia de l’A.P.S., Cheikhna Mahamadou Wagué de soninkara.com et Romuald Dzomoncongo du G.R.D.R. Inutile de dire que l'on pouvait difficilement arriver à bout des différents thèmes, tellement les échanges étaient passionnants et fructueux.
Parmi les principaux thèmes abordés, l'on relève la genèse des associations soninkées en France, leur fonctionnement et organisation, les réalisations et bilans, et enfin les perspectives envisagées. Le débat a permis de créer, mais aussi de renforcer, cette union naissante, contribuant ainsi à la bonne marche du fonctionnement de ces associations. Des associations qui avaient un réel besoin de ce genre de rencontres pour asseoir en quelque sorte leur autonomie quant à leur fonctionnement et organisation.

Puis vient cette phase cruciale du débat, le face-à-face, le thé-débat qui aura permis aux représentants d’associations de créer une certaine ambiance de proximité et d’entrer en relation entre eux, histoire de mettre la main sur les conduites adoptées par les uns et les autres pour la promotion de leur mode d’action.

C’est ainsi que se sont dessinés au fil des discussions nombre de points positifs qui ont pu servir d’éveil au bénéfice de ces associations aux statuts informels et qui devraient désormais s’employer à rompre avec ce système désuet qui les a longtemps paralysés dans leur démarche.

A côté de ces ambitieux projets et réalisations, les acteurs se sont penchés sur un autre aspect du débat, à savoir la désertion des parents vis-à-vis de leurs progénitures. Il n'est pas besoin d'être un spécialiste des questions sociales pour constater la situation désastreuse des enfants issus de l'immigration en France: manque d’encadrement, laisser-aller, échecs scolaires, et conditions de vie précaires...

En effet, le constat est sans appel, les projets et réalisations ne profitent en général qu'aux villages d’origine des membres de ces associations, alors que la situation de leurs propres progénitures en France est passée aux oubliettes.  

Abdoulaye Bocar DIAGANA