Tourimé: plus de 250 millions des émigrés pour l'éducation, la santé et l'hydraulique

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Sénégal: Entraide et solidarité pour Tourimé, plus de 250 millions des émigrés pour l'éducation, la santé et l'hydraulique 

À Tourimé ou tête d'éléphant, à 7 km de Bakel sur la route de Matam, tout rime avec les réalisations des principales priorités pour l'épanouissement de 2500 habitants de cette localité dans les domaines de l'éducation, de la santé et de l'approvisionnement en eau.

Plus de 250 millions annoncés par l'association pour l'entraide et la solidarité ont déjà permis de construire quatre salles de classe en plus de la clôture de l'école Abdoulaye Kéllé Niang, le dispensaire et la maternité qui sont sortis de terre, les deux motopompes pour le forage déjà acquis et aussi l'adduction d'eau est programmé.

En ce début de week-end, Tourimé a décidé de faire la fête et, trois jours durant, les petits plats sont mis dans les grands. Chants folkloriques, acrobatie et danses soninké, pulaar et bambara ont mis en haleine tout une communauté. Le climat naguère tendu vient d'être surmonté. Les populations étaient face à face, et de graves difficultés étaient liées à l'installation d'une mosquée unique au Sénégal, car les concepteurs avaient simplement innové en mettant une mosquée en rez-de-chaussée plus un. Les contestataires de cette innovation ont simplement sorti de gros moyens pour construire une mosquée à côté. La première remarque en entrant de ce village, ce sont les deux imposantes mosquées et l'installation électrique. Le village, à côté de la Nationale, a profité du passage du courant électrique qui alimente Bakel pour s'éclairer. La caravane de solidarité avait réuni des Sénégalais, des Marocains, des Algériens.

Selon Abdou Guèye, le représentant de l'Association pour l'entraide et la solidarité, l'Apes, née en 1992 en France, a pour rôle d'intégrer les populations étrangères vivant en France. Les actions de solidarité aussi sont de mise avec les pays du Sud. C'est dans ce cadre qu'il a été décidé de mettre fin au cycle incomplet qui mettait en rade quelque cinq générations, attendant que la seule classe suive les six étapes. Quatre salles de classes pour 15 millions ont été construites, en plus de la clôture de 3 millions. La cérémonie grandiose dans l'enceinte de l'école, après la pose de la première pierre du dispensaire et de la maternité qui sont sortis de terre et qui vont coûter 63 millions, a permis de parrainer l'école en lui donnant le nom de Abdoulaye Kéllé Niang qui a fait les deux guerres mondiales et passé le reste de sa vie en construisant des puits partout dans ces localités. L'Apes a décidé aussi de mettre fin aux souffrances des femmes de cette localité en apportant deux motopompes immergées de 30 millions, en plus de l'adduction d'eau qui va coûter quelque 150 millions. Dans le cadre de l'éducation, les élèves du Lycée de Bakel, ressortissants de Tourimé, ont apporté leur participation par des sketches mettant en exergue le soutien que leur apporte l'Apes. Quelque 70 élèves qui sont du village sont pris en charge par l'association qui leur octroie une bourse mensuelle, surtout pour leur maintien à l'école.

À présent, la demande pressante reste une Case des tout-petits et la décision de l'Inspecteur d'Académie est de commencer à prendre en charge les tout-petits par un abri provisoire. Le Gouverneur de région, Amadou Sy, qui a présidé ces festivités, a salué l'exemple de l'Apes qui est en train de prendre en charge les préoccupations de leurs populations. Pour lui, c'est dans les secteurs pour lesquels les populations ont le plus besoin de soutien que les émigrés se sont focalisés. M. Sy a dit que le pari du chef de l'État, le président Abdoulaye Wade, sur les ressources humaines est mis en exergue par les Sénégalais vivant à l'extérieur. Tourimé reste solidaire et de tout cÅ"ur avec ses fils qui sont disséminés dans le monde. Le Gouverneur a lancé un vibrant appel aux émigrés pour soutenir les actions de développement de leur compatriote. Ce qui, pour lui, a commencé depuis belle lurette.

PAPE DEMBA SIDIBÉ, quotidien LE SOLEIL