Tambacounda, Kayes et Guidimakha partagent une vision du développement

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Sous la houlette du Groupe de recherche et de réalisations pour le développement rural (Grdr) et en partenariat avec le conseil régional, des experts de la société civile, des élus locaux et autres cadres des services déconcentrés de la région de Tambacounda ont procédé, à une prospective territoriale. Cette rencontre deux de deux jours vise à partager une réflexion et une vision du développement à l’horizon 2030 entre trois régions frontalières que sont Kayes au Mali, Guidimakha en Mauritanie et Tambacounda au Sénégal.

Partagent une réflexion et une vision du développement de leur territoire à l’horizon 2030, conformément au vœu des autorités locales et étatiques des zones d’intervention du Paidl. C’est l’objectif très clairement défini des autorités des trois régions du bassin du fleuve Sénégal que sont Kayes au Mali, Guidimakha en Mauritanie et Tambacounda au Sénégal. Sous la houlette du Groupe de recherche et de réalisations pour le développement rural (Grdr) et en partenariat avec le conseil régional, experts de la société civile, élus locaux et autres cadres des services déconcentrés de la région de Tambacounda ont procédé, durant deux jours, à une prospective territoriale.

La seconde étape de la démarche prospective est bouclée à Tambacounda. Elle a consisté à la formation des acteurs locaux sur l’identification des variables, les hypothèses et scénarios possibles, les futurs souhaitables ou encore les échanges et synthèses transfrontaliers. Autorités administratives, services déconcentrés, élus locaux, acteurs de la société civile ont, aux côtés des experts du Grdr, en partenariat avec le conseil régional, procédé à un diagnostic tant interne qu’externe de la région, afin de développer une compréhension commune des attentes.

Il s’agira à terme, si l’on en croit Patrick Gomes, le Référent en développement local au Grdr, « de développer des synergies entre acteurs des trois régions pour décloisonner les actions de développement et d’aménagement du territoire, de partager l’expérience avec d’autres territoires et régions des trois pays et de la sous région, et de verser les outils d’analyse et les études prospectives comme contribution dans les documents de planification et les schémas d’aménagement ».

Pour le gouverneur adjoint en charge des questions de développement, cette étude « est une bonne bouffée d’oxygène pour les collectivités locales de la région, voire pour l’administration, parce que c’est un secret de polichinelle que de dire que le développement se planifie ».

La démarche adoptée par le Grdr sera à plus d’un titre saluée par des experts officiant dans la région, dans la mesure où « il a invité les acteurs clés à partager une réflexion, même si cela est appuyé par une expertise internationale et nationale » , souligne-t-on. Ce programme qui a débuté en décembre dernier, a une durée de 18 mois. La prochaine étape consistera à mettre à la disposition des acteurs nationaux et sous-régionaux une synthèse des analyses, une édition des études tout comme un guide méthodologique pour une large diffusion.

Le Grdr est une Ong internationale créée par des migrants issus des trois pays du bassin du fleuve Sénégal. Il appuie depuis une décennie le processus de décentralisation, notamment les activités de planification avec un fort axe de travail sur la concertation locale. Intervenant dans les régions de Tambacounda et de Matam, il s’active dans la réalisation d’infrastructures villageoises.


par Boubacar Dembo TAMBA

Source : SUD QUOTIDIEN