Qualité de la formation des enseignants : Les normes de performances du Paem plébiscitées

 Imprimer 

Composante du Projet d’appui à l’enseignement moyen (Paem), le volet formation des chefs d’établissement et des enseignants (ou SITT-Senegal’s Improved Teacher Training, en anglais) a donné des résultats salués par les acteurs du système éducatif.

« Avant, 5 ou 6 élèves étaient motivés, maintenant 50 % le sont », a confié un enseignant. Un chef d’établissement lui dit avoir « une meilleure connaissance de la gestion des conflits, en plus d’être capable de manager et libérer les énergies du groupe au profit de l’élèves ». Ces témoignages ont été faits par des bénéficiaires du volet formation des chefs d’établissement et des enseignants du Projet d’appui à l’enseignement moyen (Paem), hier, à Dakar, lors de la première des deux journées consacrées au bilan de cette composante qualité dudit projet pilote de l’Usaid.

Chef du projet, Larraine Denapko, qui a montré le reportage porteur des confidences, et présenté le bilan, s’est montrée fière des résultats satisfaisants, salués par tous les participants à la rencontre. Elle a mis en exergue la collaboration avec les Conseillers pédagogiques (CPI) et inspecteurs de spécialité (IS) et de vie scolaire (IVS), entre autres, qui a grandement contribué et permis d’atteindre, après 3 à 5 ans de pratiques, les objectifs d’amélioration de l’enseignement.

Plus de 8. 691 cibles aussi bien des régions couvertes (Fatick, Tambacounda, Kolda et Ziguinchor) par le projet que des autres circonscriptions académiques du pays ont bénéficié de la formation des chefs d’établissement et des enseignants (ou SITT-Senegal’s Improved Teacher Training, en anglais). A travers cette composante qualité du Paem, les chefs d’établissements concernés ont pu renforcer leurs capacités en matière de leadership, connaissances fondamentales et compétences de base, centralité de l’élève et pratiques professionnelles. Les professeurs, quant à eux, ont été instruits dans les domaines de la motivation des élèves, de la planification (notamment des cours dans l’année), de la gestion et de l’évaluation d’un projet éducatif.

« Ces modules de formation sont essentiels pour la performance dans système éducatif », a ainsi déclaré, au nom du collectif des chefs d’établissement, Mme Maïmouna Touré Sarr, devant les représentant des 11 Académies scolaires du pays, des syndicats, des professeurs ainsi que des partenaires au développement comme l’Unicef.

La qualité

Selon le Directeur par intérim de l’enseignement moyen-secondaire général, Mbaye Alexandre Diop, la collaboration entre le Paem et le ministère de l’Education a permis de réussir les paris notamment de la pertinence des collèges de proximité en rapprochant l’offre d’éducation, permettant le maintien des filles au-delà du primaire.

Le secrétaire général du ministère de l’Education a, au nom du ministre de tutelle, souligné que la formation des enseignants est un aspect important de la qualité de l’éducation. Adama Aïdara a ainsi invité les enseignants et chefs d’établissement à persévérer dans l’amélioration de la qualité de l’enseignement.

Pour sa part, le chargé d’affaire de l’ambassade des Etats-Unis, Jay Smith a félicité les enseignants pour leur « dévouement malgré leurs conditions de travail très difficiles en milieu rural ». Il a confié à l’occasion que « le souci de généraliser les effets du programme à l’échelle du pays a été présent à tout moment ». La durée du programme a d’ailleurs été prolongée de 2008 à 2010 pour « consolider les acquis et permettre à plus de 32.000 enfants dont la moitié constituée de filles de conditions défavorisées de poursuivre leurs études dans collèges proches de leurs domiciles ».

Le volet accès du Paem a déjà permis de construire 30 collèges de proximité totalement équipés dans les zones rurales des régions de Fatick, Tambacounda, Kolda et Ziguinchor, mais 20 autres collèges seront construits et 8 réhabilités.


M.L.BADJI

Source : le Soleil (Sénégal)