Pour la première fois à Nioro du Sahel

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Le festival  Etonnants Voyageurs a mobilisé malgré quelques problèmes d'organisation

Le carrefour des Jeunes de la ville de Nioro du Sahel a servi de cadre aux activités de la 7ème édition du Festival International du livre " Etonnants Voyageurs ".

C'était du 16 au 19 novembre dernier. La mauvaise organisation de la commission a entaché la grande mobilisation des autorités administratives, politiques et scolaires. Le festival pour sa première fois à Nioro a frôlé l'échec. Les organisateurs à Bamako doivent revoir leur copie et leur méthode de choix des hommes qui sont chargés de 'organisation au niveau local. N'eût été l'implication personnelle du député, le festival n'aurait pas suscité un tel engouement.

Des véhicules en très mauvais état avec son corollaire de retard de plusieurs heures sur le programme et surtout de longues heures d'attentes pour les autorités administrative, politique, scolaire ainsi que des dizaines d'élèves, c'est dans cette atmosphère de cacophonie générale que les activités du festival ont commencé. Ça été un pilotage à vue. Manifestations populaires, visites des notabilités de Nioro du Sahel, spectacles des élèves : chorégraphie et sketchs, rencontre entre auteurs/écrivains et élèves des six écoles primaires, des trois écoles secondaires et du lycée, visite des sites touristiques, spectacles avec les troupes Peulh, Maure et Soninké et enfin visite de sites des artisans de Nioro du Sahel tels ont les moments forts de la 7ème édition du festival international du livre " Etonnants Voyageurs " décentralisée à Nioro du Sahel. La délégation sur le chemin du retour a fait une escale dans la commune de Nonsombougou plus précisément à l'école SION. C'est une école communautaire de Nonsombougou parrainée par Reach-Mali. Cette école construite en 1992 a été affectée à Reach-Mali en 2004, elle compte six salles de classes pour 292 élèves (154 garçons, 138 filles).

M.M.B, envoyé spécial à Nioro du Sahel

LE DEPUTE RPM DE NIORO DU SAHEL A COUVERT " Ma contribution financière pour la réussite du festival n'est pas un acte politique "

En marge des activités de la septième édition du Festival Etonnants Voyageurs dans le cercle de Nioro du Sahel, qui n'a rien à envier aux autres cercles du Mali (puisqu'il bénéficie outre d'une voie bitumée le reliant à d'autres cercles de la région de Kayes, d'un réseau d'éclairage public et d'un système d'adduction d'eau potable), nous avons échangé avec Ousmane Bathily, l'élu RPM du cercle. A cœur ouvert, le principal artisan de la réussite du Festival très modestement, a accepté de nous livrer ses impressions. Il a insisté sur le fait que son appui n'est pas un acte politique. C'est plutôt dans l'intention d'orienter les actions de développement vers le cercle de Nioro du Sahel.

Que représente pour vous et pour les populations de Nioro un tel festival ?

C'est une opportunité que nous avons eue et il fallait la saisir coûte que coûte. Dieu faisant bien les choses, l'un des membres de la commission d'organisation est M. Bokar Sow qui est du cercle de Nioro du Sahel. Après plusieurs échanges et séries de rencontres, nous nous sommes rendus compte que nous pouvons faire quelques choses
ensemble. Avec l'Association des Jeunes de la ville de Nioro -le point focal- des contacts ont été noués pour baliser le terrain et faciliter une meilleure organisation du Festival Etonnants Voyageurs à Nioro. Moi, je ne suis qu'un appoint. Peut être un appui financier. Mais, je tiens à signaler que ce n'est pas dans un cadre politique. Ce que j'ai dit depuis le début. Moi, en voyant ma tête, il ne faut pas que les uns et les autres politisent la chose. Ce n'est réellement pas un acte politique. Certes, cela peut être payant après mais le but actuel c'est pour que ma ville puisse bénéficier de quelques choses que les
autres villes n'ont pas eues. Dans le cadre de l'école, cela fait une année que je suis élu de la ville si je peux avoir des partenaires de cette envergure c'est une opportunité qu'il ne fallait pas manquer. En un mot, j'ai été un appui financier, j'ai parrainé le tout en matière financier. Du transport des étrangers en passant par leur hébergement et leur prise en charge. Je n'ai pas eu d'appui. Ce sont quelques proches à moi-même qui m'ont donné un coup de main. Le budget du festival s'élève à un peu moins de deux millions. C'est l'occasion pour moi de remercier les uns et les autres. Je remercie plus précisément certains amis députés qui m'ont soutenu. Ils sont de l'opposition comme de la majorité pour dire c'est une action commune qu'on a menée. Au niveau de l'Assemblée Nationale,
l'idée de parti est vraie mais l'attente entre les députés est primordiale. Nous sommes des frères et des sœurs nous nous côtoyons.

Le festival a-t-il été une réussite ?

Le festival été une réussite. Nous avions des craintes au début quant à la mobilisation. C'est une première nous n'avons pas l'habitude d'organiser une telle manifestation d'une grande envergure. J'avoue que ça été une réussite. La capacité de mobilisation m'a surpris. Ça été dur mais ça réussi. Elle a été à la hauteur de l'événement. Vous avez vous-même été témoin.

Pour les prochaines éditions quels sont les aspects organisationnels sur lesquels il faudra mettre l'accent pour une parfaite organisation étant donné qu'il a eu souvent des couacs par-ci, des incompréhensions par-là ?

Dans l'ensemble les activités se sont bien déroulées. Il s'agira de tirer les enseignements. Toutefois, chaque fois que nous avons une telle opportunité, une telle occasion qui peut apporter un plus dans notre cercle nous sommes prêts à les saisir à n'importe quel prix. Notre partenariat avec Etonnants Voyageurs c'est dans le domaine de l'école. Dans ce cadre, trois bibliothèques (primaire, secondaire et lycée) sont prévues. Le partenariat consistera également à renfoncer les capacités de la bibliothèque du lycée. En 2009, il est prévu de nous appuyer à Sandaré et Troukoumbé.
Cela fera cinq bibliothèques pour le cercle. En deux ans, on ne peut avoir plus que ça. C'est pourquoi, je disais tantôt que mon appui est minime. Je suis un élu, je dois poser des actes allant dans le sens du développement de Nioro pour le grand bonheur des populations sans distinction. Je suis le député de tous les habitants de Nioro du Sahel. Je n'ai pas besoin de dire ici c'est mon fief là ce n'est pas mon fief. Je suis un élu je dois orienter les bonnes actions et initiatives vers mon cercle. J'ai deux colistiers, un à Yéréré
et un à Sandaré nous œuvrons tous dans ce sens. C'est-à-dire l'amélioration de la qualité de vie des populations de Nioro du Sahel en un mot le développement du cercle. Pour la présente édition d'Etonnants Voyageurs, ils se sont investis de façon significative financièrement et matériellement.

Au-delà d'Etonnants Voyageurs quelles autres actions de développement ont été déjà rélisées ou en cours ?

Je ne peux pas les dévoiler maintenant. Je ne suis pas bavard. Même pour ce qui concerne le Festival Etonnants Voyageurs, c'est à dix jours de l'événement que j'ai commencé à informer les gens. J'avais la certitude que ça pouvait se faire. Cependant, j'ai beaucoup d'ambition pour le cercle. Certains projets sont en cours d'exécution d'autres actes ont été posés à Sandaré et Yéréré. Comme je l'ai dit nous travaillons ensemble moi et les deux autres députés nous sommes tous du RPM. Il n'y a pas de barrière entre nous. Nous avons des projets qui concernent le monde rural, nous sommes à la recherche de partenaires. Au moment venu, ils seront portés à la connaissance des populations de Nioro en particulier et du Mali en général.

Actuellement quelle est la situation politique et plus précisément du RPM à Nioro ?

Le RPM vit comme les autres partis politiques. Le miel ne se dit pas doue. Vous savez, lors des élections législatives de 2007, nous avions des partenaires potentiels. L'invalidation de la liste Adema, Parena, l'URD a favorisé le RPM. Ces formations politiques se sont battues pour nous donc nous sommes ainsi en bon terme. Dans l'ensemble, la vie politique se maintient très bien. Nioro c'est une ville politique. Elle a été
le fief des grands partis politiques. Depuis le temps colonial la vie politique est source de
débats et d'enjeux. Cependant, il y a une particularité, dans une même famille on peut avoir des militants de trois partis politiques différents mais après l'arène politique, les gens se retrouvent. La chance de Nioro est que malgré les différences les gens se comprennent Il n'y a pas d'acharnement et de haine. C'est notre chance et notre atout que nous continuons d'ailleurs à exploiter.

Quel est votre mot de la fin ?

Je remercie les autorités administratives et politiques de Nioro du Sahel, les populations pour leur participation massive au festival. Elles ont été largement à la hauteur. Je remercie également les élèves et toute l'administration scolaire. Bravo à tout le monde à la prochaine.

M.M.B, envoyé spécial à Nioro du Sahel

Source : Maliweb