PAUVRETE, ABSENCE PROLONGEE DU MARI... Pourquoi l'adultère est à la mode

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(Dossier) - EPOUSES D’EXPATRIES EN EUROPE : Amants et grossesses pour chasser la solitude  !

- Pauvreté, argent et sexe obligent. - Confessions de femmes  !

Elles sont de plus en plus nombreuses les jeunes femmes mariées à ne plus se contenter de leurs conjoints. Qu'elles vivent à Dakar, Thiès, Louga, Saint-Louis, Tambacounda ou ailleurs, le phénomène est devenu une réalité inquié­tante. Même s'il est loin d'être une nouveauté. L'adultère est pratiquement devenu «tolérable». C'est un phénomène à la mode. Et plusieurs raisons sont évoquées pour l'expli­quer. Si d'aucuns accusent la pauvreté ou le vice ou encore les coureurs de jupon, il ne manque pas de personnes pour indexer du doigt les émigrés qui, partis chercher-fortune, laissent de belles femmes derrière eux pendant plusieurs années. Et le cas du Sénégal oriental en est sans doute un exemple typique. Dans cette contrée, le phénomène prend des proportions inquiétantes, avec comme corollaire, des grossesses non désirées et des cas d'infanticides sanctionnés de peines de prison.  Le phénomène d'adultère prend des ampleurs insoupçon­nées dans la région orientale du pays, particulièrement dans la commune de Tambacounda où l'on enregistre une importante population d'émigrés. Beaucoup de femmes se sont mariées à des émigrés pour des intérêts basse­ment «matérialistes», et commet­tent le délit d'adultère en ayant des relations intimes avec d'autres messieurs qui ne sont pas leurs maris, ignorant que l'adultère est un délit prévu et puni par la loi.

 Ces jeunes femmes se tapent d'au­tres hommes en l'absence de leurs maris partis depuis belle lurette soit en France, en Espagne, en Italie, en Amérique... pour travail­ler et faire fortune avant de revenir au pays et nourrir leurs familles. Si certaines femmes s’adonnent à cette pratique dans la plus grande discrétion, d'autres, en revanche, le font avec le regard désapproba­teur des beaux-frères, beaux-pères, belles-soeurs et belles-mères. Impuissants face à l'atti­tude des épouses de leurs parents, ces derniers ne peuvent que constater les dégâts. Et en raison de l'absence de leurs conjoints voyageurs, nombreuses sont celles qui préfèrent retourner auprès de leurs parents pour profiter de cette liberté presque absolue et s'envo­ler avec qui elles désirent. Si cer­taines se trouvent des partenaires pour atténuer la solitude, d'autres le font principalement pour deux raisons : la satisfaction du désir sexuel et l'odeur des billets de banque.

Pauvreté, argent et sexe obligent !

Pourquoi tant de perversion dans cette contrée de l'Est du pays ?

La région de Tambacounda représente près du tiers du territoire national et recèle d'énormes richesses naturelles. Paradoxale­ment, la pauvreté sévit presque partout et touche 2/3 des ménages. Bon nombre de foyers dans la com­mune même de Tambacounda ne parviennent pas à assurer les trois repas quotidiens. Une situation très préjudiciable aux femmes, mariées surtout, qui ne peuvent supporter le spectacle des enfants au ventre creux. Et malheureusement, certains expatriés partis sous d'autres cieux pour faire fortune peinent à assurer la survie de la famille laissée derrière. Consé­quence, l'épouse laissée au bercail se débrouille comme elle peut pour nourrir ses bouts de bois de Dieu. Et face à la rareté des ressources et au manque de moyens, la vente de son propre corps reste l'ultime solution. Cette situation s'est accrue avec la crise financière mondiale. Les mandats se font de plus en plus rares. Les maris expa­triés n'assurent plus comme avant, alors que les épouses se sont fait une obligation de maintenir le standing de départ de leur union. «Une, femme laissée au pays par son mari émigré a besoin d'argent pour se nourrir et s'habiller convenablement pour ne pas montrer qu'elle vit, le martyre. Voilà ce qui pousse les femmes mariées à chercher par tous les moyens de quoi subvenir à ces besoins», soutient l'épouse d'un émigré vivant dans la commune de Tamba. D'ailleurs, ajoute notre interlocutrice «dès que le mari n'en voie plus d’argent, certaines femmes perdent espoir et arrivent à se faire cette conviction selon laquelle elles sont libres de tout lien même moral, car le conjoint, n'honore plus son devoir de chef de famille. Dans un tel élan, certaines femmes esseulées ,finissent par prendre un amant comme un époux avec les mêmes honneurs.» «Elles ont besoin de retrouver la chaleur d'un homme, la tendresse et le plaisir sexuel. Et celles qui ne prennent pas les précautions nécessaires en protégeant leurs relations coupables sont par fois trahies par des grossesses non désirées», explique notre interlocutrice qui vit la même situation.

Confessions de femmes

D'autres pensent au divorce à défaut de se prêter à une pratique déviante. La distance engendre trop de problèmes, selon B.D. qui explique ceci : «j'ai pensé au divorce à plusieurs reprises, car mon mari se trouve en Espagne depuis plus de 7 ans. Je me demande souvent pour quoi je reste à l'attendre. Il ne m'en­tretient plus, je ne reçois plus rien de lui, ni argent, ni coup de téléphone. À chaque fois, mes beaux-parents me disent de serrer la ceinture, mais fïnalenment je vais devoir divorcer dans les jours à venir pour retrouver un autre homme qui pourra m’entretenir.» Le divorce, c'est l'option que certaines femmes choisissent lorsque leur conjoint ne donne plus signe de vie et n'envoie plus d'ar­gent. En gros, plus d'une dizaine de divorces Sont prononcés à Tambacounda chaque année. Un chiffre qui ne représente qu'un échan­tillon. D'après nos sources, beau­coup de mariages finissent au fil du temps par se disloquer. La menace d'échec conjugal n'épargne per­sonne.

«J'ai trouvé un amant en l'ab­sence de mon mari parti en Italie, il y a plus de cinq ans. Il m'entretient très bien, sans que personne ne le sache je vais souvent lui rendre visite chez lui les après-midi, et l'on entretient des rapports sexuels pro­tégés, car j'ai souvent besoin de ça, parce que mon mari est loin, trop loin de moi», déclare E.D. Venant d'une jeune et belle femme de teint clair, âgée de 29 ans, cette déclara­lion pourrait être choquante. Eh bien, B. Nd., elle, a le vice de se taper des mecs pour gagner beau­coup d'argent et avoir satisfaction des deux côtés, financièrement et sexuellement, ignorant les risques de maladies encourus. Une autre jeune fille volage, M. C; qui s'est mariée à un émigré parti aux Etats-Unis depuis 9 ans nous confie : « Je suis mariée à un cousin parti aux Etats-Unis depuis 9 ans grâce à mes parents qui m'ont unie avec lui sans que je le connaisse. Je n'ai vu que sa photo. J'ai un enfant de sexe mascu­lin âge de 6 ans. Pour nourrir ma petite famille,je suis obligée de sortir souvent de la maison pour aller me trouver des mecs et avoir de l’argent.Mon mari peu rester 6 mois sans m'envoyer de l'argent, disant souvent que les temps sont dures au pays de l'Oncle Sam. Qu'il m'envoie de l'argent ou pas, je vie ma vie tran­quillement avec des mecs que j'ai en ville.» E.K abonde dans 1e même sens, «j'ai des copains en toute sin­cérité car je ne peux pas rester seule, sans avoir de relations sexuelles, malgré le délit qui y est attaché. Mais je le fais en toute discrétion, sans que personne ne le sache. J'ai des amants qui me donnent de l'argent . Je vais souvent rendre visite aux mecs avec qui j'entretiens des rapports protégés pour éviter de choper une grossesse

Procès en adultère

Les conséquences de telles pratiques ne se limitent pas aux rumeurs de quartiers. Le nombre de cas d'adultère jugé dans les juridictions de Tambacounda (tri­bunal régional et départemental) est en effet en nette croissance d'année en année. En gros, une quinzaine de femmes comparais­sent à la barre pour répondre du délit d'adultère à Tambacounda, chaque année. Un chiffre qui est loin de refléter la réalité dans cette partie du pays où des mariages sont scellés à gogo. D'après nos sources, sur les couples qui se sont jurés fidélité, nombreuses finis­sent, au fil du temps, par réviser leurs promesses et divorcer.

Infanticide

Dans le même registre de pro­cès, il y a les infanticides. Les cas sont devenus monnaie courante. Après le plaisir charnel, les consé­quences sont souvent un procès en infanticide. Les grossesses entretenues dans le plus grand secret aboutissent à un homicide sur le bébé non souhaité, qui est tout de même venu neuf mois après la déviance. Durant les procès, les aveux des femmes pour­suivies pour infanticide sont Souvent circonstanciés et décrivent dans le moindre détail la dissimu­lation de la grossesse et de l'accou­chement. «C'est moi-même qui ai étranglé le bébé à la naissance avant de le laisser dans la pou­belle», « je ne l'ai même pas regardé pour savoir s'il vivait, je l'ai jeté dans les WC», entend on très souvent à la barre. Par contre, d'autres cherchent à se défendre par la dénégation : «le bébé était mort-né,» Mais généralement, leurs ver­sions sont infirmées par les méde­cins légistes. D'ailleurs, c'est après établissement d'un certificat de genre de décès que nombre de femmes «tueuses de bébé» sont dénoncées, arrêtées avant d'être placées sous mandat de dépôt pour le délit d'infanticide. Jugées en cour d'assises, les femmes cou­pables d'infanticide écopent entre 5 et 10 ans de prison ferme. Elles bénéficient parfois de circons­tances atténuantes ou même d'un acquittement dans les cas où le chef d'accusation n’a pu être démontré par le ministère public.

Cas illustratifs

Il y a quelques années, la troi­sième femme d'un Guinéen et son amant l'ont appris à leurs dépens. Le cultivateur habitant le village de Saré Ousmane, situé à une douzaine de kilomètres de la capitale, orientale, profitait de l'absence du mari de son amante parti en vacances en Guinée Konakry pour s'envoyer en l'air avec cette der­nière. Et la dame à la cuisse facile de tomber enceinte. Sur plainte du mari, ils ont été tous les deux envoyés en prison pour le délit d'adultère et condamnés au tribu­nal départemental de Tamba­counda à payer individuellement une amende de 100.000 francs Cfa. Au moment où on n'a pas fini d'épiloguer sur ce cas, le rêve d'un émigré, demeurant au quartier Plateau de Tambacounda se brise. De retour au pays après deux années passées en Espagne, il retrouve ses deux épouses en état de grossesse très avancé des œuvres de leurs amants respectifs. Il s'en ouvre aux hommes du com­missaire Mame Seydou Ndour de la police de Tambacounda. Les deux épouses, en plus des deux amants, le maçon et le chauffeur, et les deux complices (maque­reaux) qui attiraient les femmes pour leurs amants, seront arrêtés, écroués et envoyés à la citadelle du silence de Tambacounda par le procureur, avant d'être jugés et condamnés par le tribunal régio­nal de la localité.

Ousmane Diallo

Source: Walf Gran Place

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Commentaires (5)

  • diagabéhoré

    bonjour à tous
    malheureuse ces actes ignobles ne se passent pas qu\\\'à tambacounda ou dans sa région,se devenue une coutume dans toutes les régions sous developpés et le pire dans tout ça les gens oublient la réligion qui condanne tout adultere . bien sur je n\\\'oublie pas n\\\'oubli la grande responsabilité des hommes dans tout çà d\\\'ailleurs j\\\'estime 90% les hommes responsables de cette situation.

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