NEUROCHIRURGIE EN AFRIQUE SUBSAHARIENNE : Le manque de spécialistes inquiète

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Le premier congrès scientifique de la Société sénégalaise de neurochirurgie (Ssnc) suivi du quatrième cours francophone international et annuel de neurochirurgie se déroule depuis dimanche à la Faculté de médecine et d’odontostomatologie de l’Ucad. Selon les organisateurs, celui-ci vise la promotion et le développement de cette discipline en Afrique. Ce premier congrès constitue le premier acte majeur organisé par la Société sénégalaise de la neurochirurgie (Ssnc) crée il y a moins d’un an, selon le Pr Seydou Badiane, président de ladite structure.

Pour lui, ce congrès vise à promouvoir le développement de la neurochirurgie au Sénégal et en Afrique. Car, a-t-il constaté, « il y a peu de spécialistes de cette discipline sur le continent africain ». Le Pr Kazadi Kalangu du Zimbabwe, président d’honneur du congrès et par ailleurs président de l’Association africaine de la neurochirurgie (Ansa), a indiqué que cette manifestation montre un autre degré de maturité de la neurochirurgie sénégalaise qui, dit-il, a été un des porte-drapeaux de cette discipline sur le continent africain.

« Ce congrès est donc une note supplémentaire, dans cette quête constante de l’excellence et qui montre la sagesse de nos collègues sénégalais qui ont su attendre pour atteindre une masse critique adéquate mais surtout scientifique que cette masse soit constamment fonctionnelle », a-t-il déclaré.

Celui-ci a également précisé que ce congrès a pour objectifs la dissémination et la recherche sur la neurochirurgie.

« Il y a une carence de neurochirurgiens », a-t-il constaté avec amertume. Selon lui, jusqu’à présent, il y a environ dix pays en Afrique qui n’ont pas de neurochirurgiens. A l’en croire, cela semble être lié à la complexité et aux difficultés de l’apprentissage de cette matière qui, selon lui, est considérée comme une « discipline de luxe ».

A cela s’ajoutent, dit-il, « la cherté des infrastructures adéquates pour son application comme le scanner et d’autres machines qui sont coûteuses ». Ainsi, le 4e cours francophone international et annuel de neurochirurgie organisé conjointement avec le premier congrès porte cette année sur la pathologie vasculaire et neurochirurgie fonctionnelle.

Il regroupe des neurochirurgiens issus d’une dizaine de pays africains et de certains pays occidentaux comme la France et le Canada. Ce cours vise également à former les étudiants, les jeunes chirurgiens.

« C’est un événement d’une très grande valeur scientifique bien reconnu en Afrique et dans le monde », a apprécié le Pr Kalangu lors du 4e cours francophone international et annuel de neurochirurgie. Il a par ailleurs reconnu qu’il y a des progrès qui sont en train d’être enregistrés grâce aux efforts de la société sénégalaise et l’Association africaine de la neurochirurgie d’une manière générale.


Souleymane Diam SY

Source : le soleil