Meurtre de l'éducateur de la Courneuve Mamadou Magassouba

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Le corps retrouvé mardi dans l'Oise est bien celui d'un éducateur de La Courneuve (Seine-Saint-Denis) porté disparu depuis fin août et l'autopsie a établi qu'il a été tué d'une balle dans la tête, a appris l'AFP mercredi de source judiciaire. La garde à vue d'un suspect, un ancien collègue de la victime, a été prolongée d'un quatrième jour mercredi après-midi, a précisé cette source. Le témoignage de cet homme a mené les policiers mardi vers Sainte-Geneviève dans l'Oise où le corps a été retrouvé dans un fossé en bord de route.

«L'autopsie de ce jour établit manifestement qu'il y a eu un tir d'arme à feu dans la tête», a indiqué la source judiciaire, précisant que l'enquête pour enlèvement et séquestration en bande organisée avait été élargie au chef de meurtre en bande organisée. «D'autres investigations restent à faire», a ajouté cette source, soulignant notamment qu'il n'a pas pu être établi combien de balles avaient été tirées, le corps retrouvé étant dans un très mauvais état.
Le suspect nie toute implication

L'homme en garde à vue depuis dimanche, âgé de 38 ans et habitant Argenteuil (Val-d'Oise), nie être l'auteur du meurtre. Ses explications n'ont pour l'heure pas convaincu les enquêteurs, qui cherchent toutefois à comprendre pourquoi il aurait pu s'en prendre à son ancien collègue. Une information judiciaire devrait être ouverte jeudi.

La victime, un quadragénaire d'origine ivoirienne, travaillait comme éducateur de rue pour la fondation Jeunesse Feu Vert, dans la cité des 4.000 à La Courneuve. Il n'avait «donné aucune nouvelle à sa famille, ce qui est complètement inhabituel», selon une source proche du dossier, qui jugeait sa disparition «très inquiétante». L'homme, qui a travaillé ces vingt dernières années dans différentes villes de Seine-Saint-Denis en tant qu'éducateur ou animateur sportif, pratiquait la boxe à un haut niveau. Il vivait à Saint-Ouen et c'est son frère qui a signalé sa disparition le 2 septembre. Dès le 3 septembre, la Brigade de répression de la délinquance contre les personnes (BRDP) a été saisie de l'enquête, qui a été confiée à partir du 6 septembre au Service départemental de police judiciaire (SDPJ) de Seine-Saint-Denis.
Avec AFP