Mauritanie: Conseil économique et social: une gifle supplémentaire aux soninkés

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Le dernier conseil des ministres a dévoilé la composition définitive du conseil économique et social dernier chainon manquant des institutions  de la république. A la lecture, on s’aperçoit que le copinage, les affinités ont joué à fond.
Deux communautés de la nation Mauritanienne sont remarquées par leur absence de cette institution les wolofs et les soninkés. Ces derniers souffrent le martyre dès le lendemain de la transition. En effet, dès l’élection de SIDIOCA, l ’on assiste à une mise à l’écart volontaire ou inconsciente des soninkés. De toutes les institutions de la république, aucune n’est dirigée par un des leurs comme si l’intelligence et la compétence ont déserté ces personnes qui pourtant peuplent majoritairement deux régions : le guidimakha et le gorgol .
Aucune explication ne peut justifier qu’en démocratie, on écarte une communauté entière de la gestion de la chose publique.

On peut penser que le stoïcisme, la docilité, l’attentisme et la dignité qui caractérisent les soninké leur font perdre injustement la place qui doit normalement être la leur.

La première gifle a consisté à écarter les soninké des postes des sénateurs représentant les mauritaniens de l’étranger alors qu’ils sont les plus grands migrants et la manne financière qu’ils drainent est plus importante que l’aide que reçoit la Mauritanie de ses partenaires au développement .

Ils sont bons pour leur soutirer leur argent mais assez intelligents pour se représenter.
Quand un pouvoir se veut le garant de l’égalité et de la fraternité, il se doit de refléter les prémices de ces principes à savoir l’égal accès de tous aux charges publiques.

Le pouvoir doit se ressaisir et prendre en considération les revendications de ces nouveaux damnés de la république.

Cette situation est en partie imputable aux soninkés même qui, par pudeur ne se mettent jamais en avant et revendiquent très rarement.

Cette fois la gifle fait tellement mal que le silence équivaudrait à un reniement.

Dans la même logique, comment expliquer qu’il n’y ait aucun gouverneur, aucun procureur, aucun directeur régional de sureté, aucun préfet, aucun directeur d’une entreprise d’état, aucun président   d’une institution de la république qui ne soit issu de la communauté soninké .

Nous voudrions savoir les raisons de cette marginalisation. Par cette pétition, nous revendiquons sans aucun extrémisme notre juste place sur l’échiquier national.

Il est temps que cette injustice soit réparée.

Nouakchott le 27 JUILLET 2008
RASSEMBLEMENT DES SONINKE POUR LA REPUBLIQUE

 

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Commentaires (4)

  • Dooms

    Le pouvoir, il ne faut pas attendre qu\\\'ils nous tombe dans les bras à la faveur de nominations par-ci par-là. Non ! Le pouvoir il faut s\\\'organiser pour l\\\'arracher ! La representativité sans pouvoir, c\\\'est inéfficace. Tout le monde le sait...

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