La lutte contre les accouchements non assistés, première cause de mortalité maternelle préoccupe au premier chef le district sanitaire de Bakel où seulement 30 % à 60 % des naissances sont assistées. Et l’objectif est d’atteindre 85 %, révèle Dr Amadou Doucouré, médecin chef du district sanitaire de Bakel. Le district sanitaire de Baket a reçu deux vedettes devant faciliter l’évacuation des malades et la supervision des activités. Ce qui est d’un grand apport dans la croisade contre la mortalité maternelle. Seulement, le problème reste lié au logement des infirmiers. Ce qui influe sur la fréquentation des postes de santé surtout dans la commune de Bakel. De Djimbé à Gandé adossé au fleuve Sénégal où se trouvent les quinze postes de santé sur les dix-sept, le district sanitaire de Bakel est limité à l’Est par le Mali et la Mauritanie, à l’Ouest par le district sanitaire de Goudiry et la région médicale de Matam, au Sud par le district sanitaire de Goudiry et le Mali, au Nord par la région médicale de Matam.
Localisé à la frontière de 2 pays (Mali et Mauritanie), le district sanitaire de Bakel affiche cependant des problèmes liés à la maîtrise et à la gestion de la cible (forte proportion des sujets hors zone). A cela s’ajoute l’amélioration de la qualité des prestations de soins.
Les autres difficultés soulevées par le médecin chef tournent autour des épidémies écloses dans les pays voisins et le taux de fréquentation des structures de santé, évalué à 60,53 % dans le district. Il est constaté quelque 57,24 % d’accouchements assistés et aussi un taux de Cpn (consultations prénatales) de 70,4 %. Mais, le taux d’achèvement des Cpn est seulement de 38,85 %.
Autres constats : le taux de prévalence contraceptive tourne autour de 5,3 %, avec la proximité du fleuve sur les sites sentinelles, la prévalence de la bilharziose est de 37,58 %. Sur un autre plan, le taux de dépistage de la tuberculose est évalué à 33,74 %
Les efforts consentis dans le cadre du Programme élargi de vaccination (Pev) ont permis d’obtenir une couverture en Dtc 1 équivalente à 106,56 % et à 101,87 % pour la couverture en Dtc 3.
Le renforcement des Soins obstétricaux d’urgence (Sou) reste l’autre facette du district sanitaire qui met l’accent aussi sur le renforcement des capacités de la pédiatrie (création d’Urocren).
Le programme “ Accélération de la survie et du développement du jeune enfant ” dans le cadre de la lutte contre la mortalité infanto-juvénile est mené en partenariat avec l’Unicef.
Le département à fort taux d’émigration étrenne sa circonscription médicale depuis 1986 qui va être réhabilitée par la Banque africaine de développement (Bad). Déjà, une banque de sang est sortie de terre. Sans compter les efforts des émigrés qui sont constants et dont le dernier en date est le poste de santé et le logement de l’Icp à Tourimé d’une valeur de 65.millions Pour lutter contre les accouchements non assistés, l’accent est mis sur l’information, l’éducation et la communication.
Les deux vedettes que le district a reçues sont sans doute un grand apport pour le combat pour l’évacuation des malades et les activités de supervision.
PAPE DEMBA SIDIBE, Quotidien, Le SOLEIL
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