Le potentiel hydroélectrique de l’OMVS pourrait être valorisé d'ici à 2017

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L’essentiel des barrages hydro-électriques de l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal (OMVS) pourrait être exploité d’ici à 2017. L’annonce a été faite à Conakry par le Haut Commissaire de l’organisation, Mohamed Salem Merzoug.

Le Haut Commissaire qui était en Guinée dans le cadre des échanges périodiques sur la mise en oeuvre du Programme régional de développement commun du bassin du fleuve Sénégal a dit que la valorisation des potentialités hudro-électrique estimé à 2000 mégawatts permettra non seulement de résoudre les difficultés liées à la desserte en électricité dans les quatre pays membres, mais elle également d'améliorer de façon considérable les capacités de production agro-industrielle de la zone.

Il a insisté sur les barrages de Manantali sur le territoire malien (photo ci-dessus) d'une capacité de 200 MW installée et de Koukou Tamba en Guinée dont la capacité avoisine 280 MW estimant qu’ils peuvent résoudre le déficit énergétique au sein de l'OMVS.

Citant d’ailleurs les problèmes, monsieur Merzouk a fait allusion au déficit d'offre dans les états membres, l’insuffisance des réseaux de transport, une flambée du prix du baril et une raréfaction des ressources additionnelles et la dépendance alimentaire due à la faiblesse de la production agricole.

"Je trouve ce projet satisfaisant parce qu'il s'attaque au problèmes que nous connaissons aujourd'hui" a-t-il déclaré. En ajoutant que l'Organisation pour la mise en valeur du fleuve Sénégal compte aussi effectuer d’importants investissements dans la lutte contre les maladies hydriques et la sécurité alimentaire. Le Représentant a précisé que dans les 10 prochaines années, un programme de distribution de 1 450 000 moustiquaires. Ce programme, a-t-il rassuré, touchera 2.400.000 personnes le long du fleuve Sénégal.

S'agissant de la sécurité alimentaire, Mohamed Salem Merzoug a dit qu'un plan d'action visant à promouvoir l'agriculture en particulier et le secteur tertiaire en général dans les quatre pays membres est en vue. Et qu'en Guinée, l'agroforesterie, la pêche artisanale, l'aménagement des bas-fonds seront effectués pour assurer une autosuffisance alimentaire dans la zone de l'OMVS.

Il a enfin appelé les Guinéens à un engagement dans une dynamique de promotion de l'intégration régionale. « Au niveau de l'OMVS, nous avons donné une autre conception à l'intégration régionale africaine car depuis l'indépendance, le modèle européen ne nous a été proposé. Nous nous basons sur une gestion solidaire des ressources plutôt qu'une gestion intégrée des ressources en eau. Nous devons regarder à l'avant et consolider nos acquis » a-t-il conclu.

Née en mars 1972 à Nouakchott, l’OMVS est une organisation dont les principaux objectifs sont la gouvernance dans les secteurs macro-économiques, hydroélectriques et énergétiques des pays membres que sont le Mali, le Sénégal, la Mauritanie et la Guinée qui a fait son retour en 2006.


Ougna Elie Camara

Source : lejourguinee