Compte Rendu du Congrès mondial de la Nature de l’UICN

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Le Congrès mondial de la Nature de l’UICN s’est tenu du 06 au 15 septembre 2012 dernier au Tamna Hall du Centre International des Conventions de Jeju en Corée du Sud. Cette édition avait été célébrer sous le thème Nature+. La cérémonie officielle d’ouverture a été présidée par le Président de l’UICN et rehaussée par la présence de Son Excellence Lee Myung Bak, Président de la République de Corée du Sud et du Gouverneur de la Province Autonome de Jeju, Monsieur Woo Keun Min. Lire la suite...

Des dirigeants de gouvernements, du secteur privé, des agences des Nations Unies, et d’organisations sociales, des représentants d’institutions de recherches et près de 7 000 délégués représentants les 1272 membres de l’UICN, (Etats, Agences gouvernementales, Organisations non gouvernementales nationales et internationales) ont pris part à cette rencontre.

Son agenda riche en activités dont un forum public pour discuter sur des questions de conservation les plus pressantes dans le monde. Parmi lesquelles: 


•    Nature + climat : la nature peut-elle nous sauver ? 
•    Nature+ alimentation : Pouvons nous nourrir le monde de manière durable ?
•    Nature + développement : la croissance verte, mythe ou réalité ?
•    Nature + population et gouvernance : la conservation peut-elle venir à bout de la pauvreté ??  
•    Nature+ sauver la nature, pourquoi s’en soucier


Pour mieux discuter sur ces questions les participants se sont constitués en ateliers thématiques, de Café de connaissances, de Posters, d’Activités sociales, de Pavillons, de Campus de la conservation, de Dialogues avec les leaders mondiaux et d’Expositions. L’un des temps forts du forum a été le dialogue avec les leaders mondiaux sur les questions suivantes. Parmi les solutions qui ont été proposées à l’issue de ces travaux ont note:


•    Des solutions au changement climatique basées sur la nature ;
•    Des solutions à la sécurité alimentaire basée sur la nature ;
•    Des solutions au développement économique et social basées sur la nature ;
•    Gouvernance efficace et équitable de l’utilisation de la nature ;
•    Valoriser et conserver la biodiversité.
 
                    Participation de l’Afrique 

L’Afrique a participé honorablement au congrès de Jeju, de par le nombre important de participants, l’effectivité et la qualité de la participation. Par ailleurs, les membres africains ont proposé des motions (environ 12% des motions), organisé des ateliers et des café de connaissances (et ont effectivement contribué aux débats pendant le forum et en assemblée, et ceci avec assiduité. Quelques thèmes intéressants sur les ateliers et café de connaissances :
•    Recours aux solutions naturelles : intégration des aires protégées dans les interventions face au changement climatique ;
•    En quoi consiste un système résilient pour les denrées alimentaires ;
•    Les élus nationaux et locaux face au défi climatique ;
•    Vers une plus grande résilience des écosystèmes : lueurs d’espoir en Afrique subsaharienne ;
•    Une nouvelle vision de la gouvernance des aires protégées au Sénégal ;
•    La liste rouge de l’UICN ;
•    L’accès à la justice et le contentieux de l’environnement.


De même, les membres de la région Afrique ont tenu deux réunions pour débattre de questions liées aux candidatures, aux motions, à la mise en place d’un groupe de contact pour harmoniser les positions afin que l’Afrique puisse parler d’une seule voix dans l’unité.Enfin au titre des élections, l’Afrique avait quatre candidats (un sénégalais, un marocain, une ougandaise et un malawite) pour trois postes à pourvoir en qualité de conseiller régional de l’UICN pour l’Afrique. Les trois premiers cités ont été élus conseillers de l’UICN pour l’Afrique. Il s’agit de Mamadou DIALLO du Sénégal, Brahim Haddane du Maroc et Erio Jessica Osuna de l’Ouganda.La participation du CREMACO – PACOL’Afrique Centrale et Occidentale  était également bien représentée, avec la participation de 54 membres, sur un effectif de 96 membres de l’UICN de la région, réunis au sein du CREMACO. 66 étaient éligibles à une prise en charge, mais l’UICN a financé 64 participants dont 56 totalement et 08 partiellement (CARPE  Cameroun, l’ASDI Mali, GREEN Sénégal, MAVA et  FIBA). Malheureusement 02 n’ont pas pu effectuer le déplacement sur Jeju, faute de financement complémentaire. La contribution de la région dans le déroulement du congrès a été remarquable. La représentante de CANPE Mauritanie, Maïmouna Abdallahi Saleh, a présidé la Commission Programme de l’UICN 2013 – 2016 et la représentante de ENDA TM du Sénégal, Aby DRAME, a été désignée comme membre de la Commission Accréditations. De même le Directeur régional du PACO a présenté en plénière le rapport d’activités de la Région pour la période 2009 – 2012.La sous région a organisé une réunion au cours de laquelle les points suivants ont été évoqués :


•    Etat des lieux sur la situation des membres ;
•    La feuille de route du CREMACO ;
•    La stratégie de communication du CREMACO ;
•    La mise en place du Conseil régional du PACO ;
Sur l’état des lieux, il faut rappeler que le CREMACO compte 96 Membres ainsi composés :
•    14 Etats
•    09 Org Gov
•    03 INGOs
•    70 ONGs


La région compte également plus de 300 membres de Commissions, 01 Comité Régional CREMACO et 06 Comités nationaux existants (Mali, Burkina Faso, Cameroun, Congo, Guinée
  Bissau, Sénégal).

Aujourd’hui 11 membres de la région sont menacés de suspension. Il s’agit de :

1.    Ministère des affaires étrangères et de l`intégration africaine du Bénin ;
2.    Centre d`Etude de l`Environnement et du Développement au Cameroun
3.    Association internationale pour la protection de l`environnement en Afrique du Cameroun ;
4.    Groupe des Amis de l`UNESCO et de l`Environnement du Cameroun ;
5.    Réseau pour l`environnement et le développement durable en Afrique  (REDDA) de Côte d’Ivoire ;
6.    Institute of Cultural Affairs du Ghana;
7.    Forestry Development Authority du Liberia;
8.    Direction de l`Environnement et de l`Aménagement Rural  de la Mauritanie ;
9.    Association pour la Protection de l`Environnement et Action Humanitaire de la Mauritanie ;
10.    Nigérian Conservation Fondation du Nigéria;
11.    Amis de la Forêt et de l`Environnement pour le Développement (AFED) de la RD Congo.


Des efforts doivent être faits pour :

•    Chercher à faire réintégrer au sein de l’UICN les anciens Etats  membres : Gabon, Gambie, Côte d’Ivoire,  RD Congo ainsi que Sao Tomé et Principe
•    Accentuer la sensibilisation des Etats non membres à adhérer à l’UICN (Burundi, Cap Vert, Ghana, Sierra Léone, Tchad, Togo) ainsi que les ONG nationales et internationales qui interviennent dans la région dans le domaine de la conservation ;
•    Renforcer les liens de collaboration avec les Comités  (régionaux et nationaux) dans l’atteinte  des Résultats du Programme (rapports)
                                                              Participation du SénégalLa délégation du Sénégal, forte de quinze membres, a participé honorablement au congrès. Sur huit membres, six étaient représentés par dix délégués et une forte présence du Secrétariat de l’UICN Sénégal (5 membres).
Les membres de la délégation ont été assidus aux séances du forum et de l’Assemblée des membres et ont participé effectivement aux différents scrutins. Ils ont organisé, en partenariat avec d’autres acteurs,  des ateliers et café de connaissances sur:
•    L’expérience du Sénégal sur les Eco-villages ;
•    Vers une Liste Rouge des Ecosystèmes menacés du Sénégal ;
•    Une nouvelle vision de la gouvernance des Aires protégées au Sénégal;
•    Les élus nationaux et locaux face au défi climatique : l’expérience du Réseau des Parlementaires pour l’Environnement au Sénégal REPES ;


•    L’accès à la justice et le contentieux environnemental. De même certains d’entre eux ont présenté des motions qui ont été adoptées par le congrès. Il s’agit du CSE qui a présenté la motion 101 Conserver les écosystèmes littoraux pour la réduction des risques et de ENDA qui a présenté la motion 104 Valoriser les démarches communautaires pour améliorer la gestion de la pêche côtière.
                                                                                Source :  TAPA TOUNKARA