BAKEL: Un plan d'urgence pour relever les défis

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Passer d’un simple instrument d’exécution d’un projet à une alliance stratégique et durable des collectivités locales pour le développement du département de Bakel, c’est l’ambition affichée par le groupement d’intérêt communautaire (Gic) de cette localité qui veut relever les nouveaux défis à travers un plan d’urgence.

Elle entend prendre à bras le corps les leviers de développement de sa localité que sont la maîtrise de l’eau, la gestion des ressources naturelles et le désenclavement. Les journées thématiques du Gic, tenues à Bakel puis à Kidira, et le voyage en France pour rencontrer les partenaires et les émigrés, a permis de projeter les actions à mener pour pendre en charge les véritables freins au développement du département qui seront soumis au chef de l’Etat.

Avec ses 24 mille hectares pour une population cible de 170.000 habitants sur 225.000 habitants que compte le département de Bakel, ce vaste territoire peut englober 5 régions naturelles comme Fatick, Diourbel, Thiès, Louga et Kaolack et deux fois la Gambie. Il est parcouru par deux cours d’eau que sont la Falémé et le fleuve Sénégal, bénéficiant d’une pluviométrie abondante avec un cumul de 500 à 9OO mm d’eau par an.

Au cours d’une rencontre qui s’est déroulée au Centre Raoul Bacconnier de Bakel qui a regroupé les présidents de conseils ruraux, autorités administratives et Ong comme le Groupe de recherche pour le développement rural et appui à la décentralisation et au développement local (Addel), les participants ont fait l’état des lieux, identifié et analysé les problèmes et contraintes touchant les zones appartenant à deux ou plusieurs communautés rurales.

Le préfet du département, Souleymane Cissé, a souligné que bien qu’étant traversé sur une longue distance par le fleuve Sénégal et la Falémé, à côté de la pluviométrie plus ou moins acceptable, le département est confronté à de sérieux problèmes d’approvisionnement en eau potable des populations. Selon le préfet, les autorités ont été saisies de ce problème qui met en exergue les nombreuses pannes de forages. En plus, le département est assis sur un socle qui pose de sérieux problèmes d’accès à l’eau qui est des fois en quantité et en qualité insuffisante pour la satisfaction des besoins des populations. M Cissé reconnaît que la gestion du fleuve Sénégal est partagée. Il y a, en plus, à côté, le problème d’accès à l’intérieur des arrondissements où beaucoup de localités sont isolées, surtout pendant l’hivernage, notamment à Kéniéba.

Pour le président du Gic de Bakel, Banganda Sakho, son organisme ambitionne de se positionner sur son territoire en prenant en compte les problématiques transversales de développement. En trois ans d’existence, il a réalisé 207 micro- projets brassant quelque un milliard en deux ans pour les 13 communautés rurales. Il s’agit, selon M. Sakho, pour ce département qui n’a aucune unité industrielle, de parvenir à relever la contribution au Pib qui est à moins de 1%.

Pape Demba SIDIBE, Le Soleil