ARMEPES(Mauritanie)en france: Conférence sur l’islam, rites et traditions

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La Mauritanie- est-elle aux antipodes de la déclaration des droits de l’homme ?

L’association des ressortissants mauritaniens pour l’Eradication de la pratique de l’Esclavage et ses séquelles (ARMEPES) a organisé le 22 octobre 2011, une conférence sur le thème Islam, rites et traditions en Mauritanie présentée par Oustaz Abdallah. Elle a eu lieu, à 3 rue du château d’eau 75010 (bourse de travail : place de la république (France). L’objectif de la conférence est d’éclairer l’opinion sur l’amalgame qui existe entre Islam et traditions.

Les activités de l’ARMEPES s’inscrivent dans la dynamique de la déclaration universelle des droits de l’Homme du 10 décembre 1948 qui, dans son article premier stipule: « tous les êtres humains naissent libres et égaux en dignité et en droits. Ils sont doués de raison et de conscience et doivent agir les uns vers les autres dans un esprit de fraternité ».
Dans la même perspective, la Mauritanie a aboli en 1981 la pratique de l’esclavage avec le comité militaire de salut national sous la présidence du M. Mohamed Ould Khouna Ould haidallah. L’ordonnance n°81-234 du 9 novembre portant sur l’abolition de l’esclave interdit « l’esclavage sous toutes ses formes » en Mauritanie. La même ordonnance stipule dans son article 3 que les ayants « droits auront droits à une compensation ».
Malgré ces lois et la ratification de la déclaration universelle de droits de l’homme par le pays, l’esclavage continue d’exister en mauritanie.

Depuis 1981, les idéologies qui se succèdent se ressemblent à l’égard de cette question (esclavage), de cette « honte » qu’aujourd’hui, l’on refuse de traiter convenablement. La politique comme un pouvoir de domination n’épargne guère des innocents, elle est devenue en mauritanie comme une suite logique selon les conventions sociales traditionnelles.


Les traditions, l’islam et les pactes servant les intérêts personnels se mêlent sans apporter une véritable paix durable dans le pays.


En 2007, sous la présidence du premier président civil de l’histoire de la Mauritanie, Sidi Ould Cheikh Abdallahi, alors les autorités niaient cette pratique, une loi portant incrimination de l’esclavage et réprimant les pratiques esclavagistes a été voté par le sénat et l’assemblée générale.


Depuis des mesures de suivie n’ont jamais été mises en place et les organisations de droits de l’homme continuent de dénoncer les pratiques esclavagistes présentées sous d’autres formes et cieux.


Les méthodes utilisées pour maintenir cette « culture » esclavagiste installée et légalisée sous certaines formes et prétextes sont l’objet des nombreuses critiques.


Les militants des droits de l’homme dont l’IRA (initiative des résurgences du mouvement abolitionnisme) présidé par Biram Ould Abeid, ARMEPES, ACF, sos ESCLAVE ont été l’objet de nombreuses attaques ces derniers temps pour avoir dénoncés selon L’IRA des esclavagistes.


A l’occasion de la célébration de la journée internationale de l’esclavage, l’organisation « IRA » estime le nombre des esclaves en Mauritanie à plus de 600.000 personnes.


Que dire si les autorités mauritaniennes continuent de nier l’existence de ce phénomène et de ne vouloir parler que des séquelles de l’esclavage !!!  Parler des séquelles suppose que la pratique a disparu. Est-ce vraiment le cas ?

 

Samba D.Fofana


correspondant de soninkara.com