A Diawara, une association d’émigrés annonce une politique de construction

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Le Comité pour la rénovation de la ville de Diawara (COREDIA), une association née de l’initiative de ressortissants de la commune résidant à l’étranger, met en œuvre une politique de construction dans cette ville érigée depuis 2002 en commune, a indiqué son président Souaïbou Koïta. Faisant partie de la section de Paris, M. Koïta a souligné que sa structure qui œuvre pour le développement de la localité a préconisé de conscientiser les parents émigrés résidant en France, afin de mettre en place une politique de construction à Diawara. Cela s’est traduit, sur le terrain, par des réalisations dans différents domaines. Située sur la rive gauche du fleuve Sénégal, à la frontière avec la Mauritanie et non loin du Mali, cette localité relevant du département de Bakel (Tambacounda, est), est habitée pour la plupart par des Soninkés qui comptent une importante diaspora à l’étranger, notamment en Europe et aux Etats-Unis

L’idée de construire un collège provisoire en 1998, en attendant que l’Etat mette des locaux définitifs à la disposition de la commune, est née de cette orientation de l’association. ‘’En 2000, la population, par le biais du COREDIA, a investi plus de 16 millions de francs pour la construction de ce collège’’, a ajouté M. Koïta, en marge d’un sit-in destiné à dénoncer "la mauvaise gestion" de ce collège. La structure créée en 1969 par des ressortissants de Diawara en France, a aussi à son bilan, la construction d’une école de trois salles de classes, en 2008-2009 pour un montant de 17 millions de francs CFA. Les locaux du bureau de Poste de Diawara sont aussi l’œuvre de cette association.

Au plan de la santé, l’association qui vise à promouvoir l’éducation, la santé, l’accès à l’eau potable et à l’assainissement, a acheté deux ambulances, des appareils médicaux, dont un échographe et une chaise dentaire pour un montant de 16 millions de francs. Elle a aussi acquis un groupe électrogène automatique.  

M. Koïta a également évoqué la réalisation en cours d’un projet d’un coût de 250 millions de francs CFA qui devrait permettre, d’ici la fin de l’année, le raccordement à l’eau potable de toute la commune d’environ 15.000 habitants. Financé par différents bailleurs de fonds, avec une contribution à hauteur de 10% des populations, ce projet porte sur la potabilisation de l’eau du fleuve et l’équipement d’un forage déjà existant.

Comme la plupart des localités du département de Bakel, Diawara est confrontée à un réel problème d’accès à l’eau potable, malgré sa proximité avec le fleuve.

APS