Je viens de publier un ouvrage chez l’Harmattan portant le titre de « MEMOIRES D’ANCÊTRES » en hommage à l’oralité africaine qui a inspiré tant de savants en Occident et ailleurs. Cet ouvrage est un hommage appuyé à ces informateurs qui pourtant, resteront inconnus et anonymes dans leur écrasante majorité. Il est maintenant grand temps de s’emparer de ces récits dits « traditionnels » et de leur donner corps et droit de cité dans les sciences sociales et historiques modernes en inventant des méthodes nouvelles et spécifiques d’articulation des savoirs anciens et modernes.
J’ai tenté de contribuer à ériger de manière spécifique ce pont inachevé entre le récit traditionnel et l’historiographie moderne. Je propose ici de nouvelles méthodes de recherche enracinées dans les traditions africaines pour créer une historalité (oralité inséparable de l’histoire) prospective, fructueuse et en devenir.
Tels sont les défis qu’affrontent ces « articles » de recherches historiques, anthropologiques, linguistiques, ethnologiques sans aucune prétention d’exhaustivité et a fortiori d’académisme.
Auteur Yaya SY,
Docteur en anthropologie (Paris V Panthéon-Sorbonne). Il contribua au « Journal des Africanistes » Tome 70, fasc. 1-2/année 2000, avec un article intitulé : « L’esclavage chez les Soninké : du village à Paris »