2e album de Djiby Dramé : « Mbalou fé » va-t-il confirmer les promesses du jeune talent ?

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« Je vous aime », c’est le message que Djiby Dramé a lancé à ses nombreux fans à travers sa nouvelle production lancée avant-hier à Dakar. Sa première production, « Soninko » sortie en 2005 l’avait propulsé sur la scène musicale sénégalaise. Le chanteur Djiby Dramé revient avec un nouvel album intitulé « Mbalou fé » (je vous aime). L’artiste a innové tout en continuant à puiser dans le riche patrimoine du Sénégal oriental, une région où il naquit en 1982. Le nouvel opus riche de 10 titres est rythmé par des hommages à ses fans qui ont patienté durant 5 ans, ses bienfaiteurs et des hommes que l’artiste définit comme des modèles pour les jeunes.
 
Pour mieux marquer son ancrage dans son terroir, Djiby Dramé a entonné la chanson dénommée « Bara » dans lequel il appelle les fils du Sénégal particulièrement la jeunesse de Tambacounda au travail en citant en exemple Amadou Landji Bâ, un chef d’entreprise originaire du Sénégal oriental. Dans le même tempo, il chante la complexité et la nature de l’être humain et apporte des solutions pour raffermir les liens entre voisins. Il a encore justifié sa qualité de porte-drapeau de la culture mandingue au Sénégal en rendant hommage à « Soundiata Keita une figure emblématique de l’empire du Mali. Il soutient que « tout griot se doit de le chanter » car il avait offert sa bravoure et son sang à ses aïeux. Djiby Dramé confond également dans ses hommages sa mère et Aminata Sourang Ndir, l’épouse de feu Djily Mbaye.
Dans son second album, l’artiste s’ouvre aux autres ethnies du Sénégal et tente d’autres sonorités. « La musique n’a pas de frontière », justifie-t-il lors de la conférence de lancement de l’album qui a eu lieu, avant-hier. Le natif de Tambacounda a opté pour une nouvelle diversité linguistique pour toucher toutes les sensibilités. Il chante en, Ouolof, en mandingue et en Soninké. Avec le titre « Foulbé », une chanson en « pulaar », il magnifie le bon voisinage. Le roi du « ganila » a jeté un clin d’œil à la communauté sérère avec « Domou sine » où il fait l’éloge de « Mame Coumba Diouf », un émigré sénégalais résident au Gabon. Il espère le succès avec cette nouvelle production qui se situe déjà comme l’album de la confirmation.

Babacar DIONE

Source : lesoleil.sn