[Dossier] Compte-Rendu du festival international des "ondes d'intégration" du 4 au 6 février 2011

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[Dossier] Compte-Rendu du festival international des
C’est dans une ambiance cordiale, de sympathie, d’enthousiasme et de parfaite communion que la communauté soninkée de Dakar, de l’intérieur du Sénégal, d’Afrique et de la diaspora a célébré la troisième édition du festival international des « ondes d’intégration ». Après les deux éditions célébrées les deux années précédentes à Bakel, cette année, les organisateurs ont préféré délocaliser ce festival. C’est ainsi que la capitale sénégalaise a abrité cet événement culturel des soninkés autour du thème « culture et développement ». Rendez vous pris à Dakar, plus de 2000 festivaliers débarquent pour revisiter les différentes facettes de la culture. Des conférences et des prestations de troupes théâtrales ont été au menu du programme de ce festival. L'objectif principal de ce festival est de mettre en valeur les différentes facettes de la culture soninkée, mais aussi et surtout de collecter des fonds pour le renforcement des capacités humaines, matérielles et logistiques des deux stations de la radio « Jiida » à Bakel et à Dakar.
 
Les activités du festival ont démarré par une conférence religieuse du docteur Mamadou Wagui Koréra dans l’enceinte de la grande mosquée des soninkés sise à la rue Malick Sy où des centaines des personnes ont prêté oreilles attentives au conférencier. Le conférencier n’a cessé de rappeler qu’il n’y a aucune distinction entre les soninkés qui vivent au Sénégal, au Mali, en Mauritanie, en Gambie. Et pour renforcer les relations, la jeunesse actuelle doit être au devant de la scène c'est-à-dire connaitre les origines de ces liens qui datent depuis des siècles. Dans l’après midi de ce vendredi, à partir de 15 heures, jeunes, vieux, hommes et femmes ont rempli le stadium Iba Mar DIOP pour assister aux prestations de deux grandes troupes théâtrales. La première, «Soninkara», composée de vieux hommes et femmes âgés en moyenne de 50 ans. Une vingtaine au total, ils ont repris avec exactitude les danses traditionnelles communément appelées « Jaamba, Sawoole et Lombi», inconnues par la nouvelle génération qui ne cesse de crier à chaque passage des danseurs en file. La deuxième troupe, « Awuundi », nouveaux talents de jeunes unis, originaires du Mali, Mauritanie et du Sénégal, a, pendant un bon tour d’horloge, fait vibrer les centaines de spectateurs soninkés, Bambara, Halpoular, Wolofs entre autres ethnies venus assister aux festivités. Les artistes ont fini par un décor coloré où danseurs et batteurs de tam-tam exhibaient des tenues évoquant les couleurs des drapeaux tricolores sénégalais et maliens. La cérémonie s’est poursuivie jusqu’à 21 heures.
 
Album Photos du Festival:
 
 
Dans la deuxième journée, le samedi 5 février 2011, les festivités se sont déroulé  au centre culturel Blaise Senghor avec la conférence axée sur « la culture et le développement ». Le conférencier a retracé l’histoire des soninkés en partant de la dislocation de l’empire du Ghana. Le professeur Abdoulaye Bathily a précisé l’origine soninkée de l’empire d’Aoudaghost. Le conférencier a aussi rappelé la nature des bonnes relations que tissaient les soninkés avec les malinkés entre autres ethnies qui cohabitent depuis des siècles. Vers 18 heures au même endroit, les soninkés se sont donné rendez-vous pour assister aux prestations des deux autres troupes théâtrales et de chanteurs. Parmi les chanteurs figure la star Diewdi Koura Coulibaly qui a fasciné par sa voix les spectateurs. Le public, y compris les invités d’honneurs, n’a pas pu s’abstenir de monter sur la scène pour l’arroser de billets de banque en coupe de 2000, 5000 et 10.000 CFA. Ce fut le tour de Kandé Sy qui a également connu le même succès après avoir impressionné plus d’un des spectateurs.

Le dimanche 6 février 2011, les festivités sont achevées à Sorano par le grand concert tant attendu de la star Demba Tandia avec son morceau mythique « magno (mariée) » entre autres de ses anciens albums repris avec un style de douceur pour marquer les esprits des uns et des autres. Ainsi le troisième et premier du genre à Dakar du festival international des « ondes d’intégration » a pris fin vers 23 heures ce dimanche 6 février 2011.
 
TAPA TOUNKARA, correspondant.
 
Album Photos du Festival:
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Commentaires (1)

  • kibilidenba

    xa nawaari, o sewo ti ke golle ya. hari na sikken dallandi